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La dépression aux Comores : ‘‘Il faut mettre l’accent sur la formation des psychiatres’’

La dépression aux Comores : ‘‘Il faut mettre l’accent sur la formation des psychiatres’’

Santé | -

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Aux Comores, la dépression toucherait 5% de la population ; un taux qui est susceptible d’augmenter en raison du manque de spécialistes. Et ce, malgré la mise en place d’une plateforme de prise en charge des malades.

 

Le ministère de la santé a organisé hier, mardi 11 avril à l’Ecole de médecine et de santé publique (Emsp), une conférence débat sur la dépression, thème retenu cette année à l’occasion de la Journée mondiale de la santé. Le but de cette conférence était de sensibiliser la population, particulièrement les étudiants, sur l’existence de cette maladie aux Comores.

Durant les échanges, l’assistance a soulevé de nombreuses questions relatives, notamment, à la dépression, ses causes et la manière de se prévenir, etc. Selon le ministre de la Santé, Moussa Mahoma, s’ils ont tenu à organiser cette conférence à l’Emsp, c’est pour «rappeler à ces étudiants, qui sont les futurs médecins de ce pays, qu’il y a un déficit de psychiatres.»

Selon lui, cette carence n’est pas sans conséquence dans un pays comme le nôtre où le taux de personnes souffrant de troubles mentaux va croissant. «Il existe bel et bien un lien étroit entre la dépression et les autres maladies chroniques comme le diabète, le cancer, les accidents cardiovasculaires», a déclaré le ministre.

 

11 cas de tentatives de suicide en 2016

Il faut noter que la dépression peut, dans les pires des cas, conduire au suicide. Raison pour laquelle les pays du monde mettent les bouchées doubles pour accompagner les patients.

En Afrique, certains Etats ne sont pas en reste, comme l’Afrique du sud dont le taux de personnes dépressives atteint les 9%. Aux Comores, la dépression toucherait 5% de la population ; un taux qui est susceptible d’augmenter vu le manque de spécialistes. Et ce, malgré la mise en place d’une plateforme de prise en charge des malades.

Par conséquent, le seul psychiatre en exercice est obligé de faire le tour des trois grands hôpitaux du pays en cas d’urgence. Maladie caractérisée par une tristesse pathologique, accompagnée d’un bouleversement de la vie professionnelle et intellectuelle, la dépression n’est toujours pas prise en charge totalement. Il existe deux types de dépression.

Le premier est celui qui nécessite la psychothérapie comme remède, avec les antidépresseurs. Par contre, les situations les plus délicates nécessitent  l’intervention de psychiatres. Durant ces deux dernières années, l’on a recensé 14 cas de tentatives de suicide dont 11 en 2016 et 3 en 2017.

Selon le Docteur Mistoihi Hassani, médecin psychiatre, la dépression et les maladies mentales gagnent du terrain aux Comores. Pour la prévention de cette pathologie, il recommande la pratique d’activités physiques, avoir une vie saine, être sociable et ne pas se refermer sur soi-même.  


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