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Traitement du paludisme : Lancement, le 3 octobre, d’une étude sur l’efficacité thérapeutique du Coartem et de l’Artequick

Traitement du paludisme : Lancement, le 3 octobre, d’une étude sur l’efficacité thérapeutique du Coartem et de l’Artequick

Santé | -

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L’étude d’évaluation sur l’efficacité thérapeutique sera lancée le 3 octobre prochain. L’étude se fera pendant trois mois sur le terrain, plus deux mois de suivi. Le sixième mois sera un mois récapitulatif.

 

L’étude d’évaluation sur l’efficacité du Coartem et de l’Artequick, principaux médicaments utilisés dans notre pays dans la lutte contre le paludisme n’a pas eu lieu depuis 4 ans. Or, le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) devait évaluer tous les deux ans, le niveau d’efficacité des antipaludiques que nous utilisons.
Le coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme le Dr Affane Bacar, explique ce retard par des problèmes de financement, mais aussi par une perturbation de l’épidémiologie au niveau de notre pays.

Selon lui, après le traitement de masse, les cas de paludisme étaient rares, alors que “pour faire une étude d’évaluation, il faut des malades, et en 2015, année durant laquelle l’évaluation devait être faite, les cas étaient rares”. “Pour faire une étude, il faut des échantillons, mais scientifiquement, s’il n’ya pas d’échantillons suffisants, l’étude ne peut être valable.

Entre 2015 et 2016, il était quasi impossible de trouver 100 échantillons nécessaires à l’étude sur une période” justifie le coordonnateur du Pnlpl.
Le Pnlp a dû alors changer d’approche, le temps de négocier avec les partenaires et le monde scientifique afin que ceux-ci lui permettent de changer de méthodologie, mais aussi de modifier  l’âge cible pour l’échantillon. Selon lui, de 2008 à 2011, c’est sur les enfants de moins de 6 ans que l’étude a été faite.

Rahamatou Silai, responsable de laboratoire, chargée de l’efficacité thérapeutique précisera qu’en 2011, le Pnlp avait du mal à trouver l’échantillonnage sur le terrain. “En tant qu’investigatrice principale, j’ai demandé aux responsables à Genève de changer les paramétrages d’échantillonnage, et ils ont accepté”.

Changement de méthodologie

Cette année, l’étude inclura tous les âges confondus, excepté les filles qui ont entre 12 et 17 ans.  La chargée de l’efficacité thérapeutique rappelle que jusqu’en 2013, le taux d’efficacité du Coartem était de 99,6 %. “Jusque là, notre politique était valable. Cela fait 4 ans, qu’on n’a pas fait l’évaluation, on espère que l’efficacité est toujours au rendez-vous” espère-t-elle.

Pour le Dr Affane Bacar, si on s’en tient à l’étude il n’y a pas à s’inquiéter car scientifiquement, cela viendra confirmer que la molécule est efficace. “Selon ce que nous voyons sur le terrain, la molécule est toujours efficace, mais nous devons le confirmer scientifiquement d’où la nécessité de faire l’étude d’évaluation”.

Hôpitaux sous fréquentés
 
Le coordonnateur du Pnlp  souligne en outre que son institution a deux situations en ce moment. La population ne se rend pas dans les hôpitaux, ces derniers sont sous fréquentés.  Le Pnlp enregistre plus de 2.000 cas de paludisme (qui viennent tous de Ngazidja) en 2017, contre 1657 en 2016. Les 2000 cas proviennent à la fois des structures sanitaires mais aussi des recherches actives sur le terrain. “Comparés avec les cas trouvés dans les structures sanitaires l’année dernière et cette année, il n’y a pas une grande différence.

Les cas recensés émanent des recherches actives dans leur grande majorité, comme ce fut le cas à Pvanambwani, il y a quelques mois. Mais on ne peut pas comparer les données de l’année dernière avec celles de cette année, car pour 2016 ce ne sont que les données provenant des structures, or pour 2017 ce sont les données des structures plus celles des recherches actives”.  Il ajoutera que les données de recherches actives donnaient plusieurs cas par jour comparativement à celles des structures sanitaires.

Le Dr Affane Bacar recommande à toutes les personnes qui ont des symptômes apparentés au paludisme de se présenter à l’hôpital afin se faire dépister car “c’est ce qui permettra de rompre la chaine de transmission”.
 


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