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A propos de la nouvelle maladie : Le mystère demeure et les résultats des analyses attendus

A propos de la nouvelle maladie : Le mystère demeure et les résultats des analyses attendus

Santé | -   Dayar Salim Darkaoui

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Grippe saisonnière, grippe de type A H1N1, épidémie… Les spéculations vont bon train. Cette maladie qui ne dit pas son nom continue à faire des ravages dans les foyers.

 

Les comoriens, si imaginatifs, lui ont trouvé un nom, que l’on taira pour d’obscures raisons. Pendant ce temps, du côté des experts de la santé, silence radio ! Des échantillons ont été prélevés et envoyés à l’Institut Pasteur de Madagascar pour analyse, nous dit-on. Mais les résultats, cela fait un peu plus de deux semaines qu’on les attend. On les avait annoncés la semaine dernière, puis ce mercredi 6 décembre, sans suite.

 


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Et puis, il faut oser le dire, il est quand même étrange que notre pays, en ce 21ème siècle, ne dispose pas de laboratoire d’analyses capable d’identifier cette maladie. Pour cela, nous devons passer par Madagascar. Et attendre. Attendre longtemps.

Que ce soit au niveau de la Surveillance épidémiologique, du Centre hospitalier national El-Maarouf ou de quelque autre service de santé, aucun médecin ne semble être en mesure de donner suite à ces fameuses analyses. Par contre, l’on persiste à dire ici et là qu’il ne s’agit pas d’une “épidémie”.


Rupture de stocks

La nouvelle ne pourrait être que bien accueillie, si dans les différents centres de santé enfants et adultes, surtout les enfants, ne pliaient pas face à ce mal étrange qui enlève toute vitalité à coups de fièvre, grippe, toux, céphalée, vomissement et fatigue.
La nouvelle ne pourrait être que bien accueillie, si les pharmaciens n’étaient pas débordés, et s’ils ne se plaignaient pas de “rupture de stock”, en ce qui concerne notamment les antipyrétiques (médicaments contre la fièvre).

Il faut dire que le traitement, jusqu’ici, est prescrit selon les symptômes. Les médecins, tous les médecins, prescrivent des paracétamols (efferalgan, doliprane, dafalgan…), sirops contre la toux et autres vitamines, remèdes habituellement prescrits dans le cas des symptômes sus mentionnés.

Aujourd’hui, les comoriens ont besoin de savoir de quoi ils souffrent. Pas seulement parce que c’est un droit, leur droit. Mais, surtout, parce qu’il s’agit de leur santé et de celle de leurs enfants. Comment en effet se prémunir du danger, si l’on n’a aucune idée de celui-ci ? Il est temps, pour les autorités sanitaires, de rompre le silence.

Si jusqu’à présent elles ne sont pas en mesure de donner un nom à cette étrange maladie, qu’ils indiquent au moins les voies appropriées dans pareilles circonstances pour se préserver. Tâche ardue tant qu’ils ne sauront pas de quoi les patients souffrent.

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