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Le pôle hospitalier de Samba fait face à un flux de patients

Le pôle hospitalier de Samba fait face à un flux de patients

Santé | -   Faïza Soulé Youssouf

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A la Ngazidja, la situation sanitaire commence à être tendue. Le directeur du pôle hospitalier de Samba, fait état de 65 hospitalisations dont 3 en réanimation. La capacité d’accueil de cette structure qui accueille les cas positifs de Covid-19 est elle-même d’une soixantaine de lits. Mais inutile de paniquer, selon notre interlocuteur, «le site est extensible d’une quarantaine de lits», a précisé le Dr Youssouf.

 


Il faut noter que parmi les patients admis à Samba, beaucoup seraient asymptomatiques, ou présenteraient des symptômes mineurs. «Nous faisons le choix d’hospitaliser certains sujets dont nous ne sommes pas certains qu’ils seront en mesure de s’isoler ou de suivre le traitement à domicile», a expliqué la ministre de la Santé, Loub Yacout Zaïdou. Il s’agit de l’impossible isolement de ceux qui partagent, toilettes, cuisines ou une cour dans les milieux défavorisés, et qui doivent aller à la pompe pour espérer avoir quelques bidons d’eau, par exemple.


En revanche, «41 malades répondant aux conditions nécessaires à un isolement strict sont dans leurs foyers», a indiqué la patronne de la Santé.
Dans la stratégie de riposte, il serait de plus en plus question de décentraliser le pôle hospitalier de Samba. «Dans les districts sanitaires, les prélèvements pour dépistage se font et l’on peut y garder les malades asymptomatiques», a révélé un interlocuteur du ministère de la Santé. Et de fait, plusieurs sources font état de malades avec de légers signes et dont l’état s’aggrave brusquement. D’où l’idée de décentraliser même si on ignore si le maintien des malades dans les centres de santé proches de leurs domiciles est matériellement réalisable.


Le secrétaire général du ministère de la Santé, Jean Youssouf a déclaré mardi, alors qu’il réceptionnait l’aide médicale française, s’agissant des tests antigéniques, plus rapides «nous avons reçu 4000 tests antigéniques, qui vont nous faciliter pour le dépistage, non seulement pour Mwali mais pour les autres îles». Pour autant, il ne s’agit pas encore de dépistage de masse, nous n’en avons pas les moyens.
Sont privilégiés, les cas contacts. «Si nous avons des tests en nombre suffisant, nous pouvons par exemple dépister un quartier et décider de la riposte à donner s’il y a plusieurs cas positifs, en confinant ce seul quartier», a explicité la ministre de la Santé. Des commandes ont été lancées, les autorités sanitaires ont pris langue avec leurs partenaires «pour exprimer nos besoins dans la riposte contre la maladie et les moyens de dépistage figurent en bonne place», a assuré une source autorisée.
Par ailleurs, la ministre s’est félicitée du changement de comportement intervenu ces derniers jours. «Grâce au travail de sensibilisation, de plus en plus de citoyens portent le masque et tiennent compte de la distanciation physique», a-t-elle reconnu.

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