Hier, lundi 15 mars, au cours d’un échange avec Al-Watwan, la ministre de la Santé a fait savoir que la vaccination n’aura pas lieu après la réception des doses attendues. «Il faudra lancer une campagne de sensibilisation pour que tout le monde adhère, la date probable de vaccination, des formations sur les vaccinateurs, l’élaboration des outils avant d’entamer cette étape», a expliqué Loub Yakout Zaidou.
Les centres de vaccination restent inconnus pour le moment, selon la ministre. «Nous faisons des réunions avec le personnel de la santé pour répertorier les lieux spécifiques. Actuellement, il n’y a pas de lieu officiel», a-t-elle indiqué avant de souligner que ce seront le personnel médical, les militaires et les personnes souffrant de comorbidité qui seront les premiers à être vaccinés. Le vaccin chinois sera conservé à l’Office comorien des produits pharmaceutiques (Ocopharma). A en croire la ministre, le vaccin a une validité de 6 mois avant sa date de péremption.
45.455 personnes
Malgré cette offre, la ministre de la Santé explique que les doses annoncées «restent insuffisantes» pour le pays. «Il nous reste beaucoup de doses pour pouvoir subvenir aux besoins de la population. Ces 100.000 doses seront destinées à 45.455 personnes en attendant le vaccin AstraZeneca, ensuite, il nous restera 55.2677 personnes à vacciner. Ce qui représente 60% de la population», a-t-elle souligné.
Les autorités sanitaires avaient annoncé, il y a un mois, l’arrivée du vaccin chinois. Mais jusqu’à présent aucune campagne de sensibilisation n’a été engagée. Il y a deux semaines, le 3 mars, Al-watwan a rencontré des citoyens pour recueillir leurs avis sur la prochaine campagne de vaccination. Certaines affichaient une méfiance alors que d’autres se montrés volontiers à se faire administrés les premières doses.
Nourina Abdoul-Djabar