logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Lutte contre la Covid-19 I La surveillance préconisée en milieu hospitalier qu’à domicile

Lutte contre la Covid-19 I La surveillance préconisée en milieu hospitalier qu’à domicile

Santé | -

image article une
Les tests rapides sont déjà disponibles dans les districts sanitaires. Et toute personne qui présente les signes peut aller se faire tester gratuitement dans le district de santé le plus proche pour connaître son statut. Les personnes asymptomatiques seront désormais confinées dans les districts sanitaires. Il est conseillé aux asymptomatiques de respecter leur isolement afin de se protéger et protéger leurs familles, car avec cette maladie, la situation peut changer d’un moment à l’autre et devenir critique. 

 

Dans la stratégie nationale de prise en charge, les centres de santé de district se voient confier la responsabilité d’accueillir les cas asymptomatiques. «Asymptomatique, c’est toute personne qui est apparemment bien portant, mais qui est testée positive. Ces personnes-là, dans les pays beaucoup plus avertis, restent chez elles, mais ici, il est très difficile pour certaines personnes de pouvoir se confiner elles-mêmes, et on est obligé de les confiner dans les centres de santé de district. Ces personnes seront surveillées pendant un certain nombre de jours et à l’apparition d’un signe quelconque, elles seront transférées directement au site de prise en charge», avance le secrétaire général du ministère de la Santé. 


Selon Jean Youssouf, «il n’y a pas de dispositif particulier à mettre en place dans ces centres-là ; par ce qu’ils accueillent déjà des asymptomatiques». Il ajoutera que les médecins-chefs des districts et le personnel médical sont formés pour surveiller les différents cas, car il s’agit d’une surveillance et non d’une prise en charge, donc tous les districts sanitaires sont concernés. «Évidemment certains ont des prédispositions meilleures que d’autres et certains mieux côté que d’autres, donc théoriquement, ce sont tous les districts sanitaires qui sont concernés. De notre côté, on ne fait qu’accompagner et les renforcer parce que le protocole l’avait défini, mais comme au début, on avait un nombre limité, Samba suffisait largement et comme le nombre a tendance à s’accroître, on applique le protocole établi».

Décentralisation du dépistage

Par ailleurs, le ministère est en train de réfléchir à un deuxième dispositif de relai pour Samba Nkuni. «Vu la vitesse de propagation du virus, on se dit qu’il faut anticiper, identifier un site et l’aménager pour prendre le relai de Samba Nkuni, toujours dans le cadre des asymptomatiques. On sait qu’à Samba, certains asymptomatiques sont gardés là-bas et le centre est complètement envahi et pourtant son rôle, c’est de prendre en charge les malades de Covid. Pour décongestionner Samba et lui permettre de jouer son rôle, on envisage d’identifier rapidement un autre site qui va héberger les asymptomatiques qui ne peuvent pas être confinés dans leurs domiciles», précise-t-il. 
Le secrétaire général du ministère de la Santé indique que le ministère est en train de décentraliser le dépistage. «Nous avons envoyé les tests rapides dans tous les districts de santé, on peut s’y présenter pour effectuer le test gratuitement, on est en train de nous battre pour garantir la réalisation en continu des tests», dit-il. 


Concernant la réception des résultats des tests pour les personnes qui désirent voyager qui se fait à la direction régionale de la santé, le Dr Harmia Mmadi qui s’occupe de la prise en charge au niveau de Ngazidja indique qu’il y a deux tantes séparées. «Nous essayons de libérer les négatifs le matin et s’occuper des positifs après. Mais il y a de plus en plus de cas positifs et il est difficile de gérer. Des fois, nous faisons appel aux forces de l’ordre pour nous sécuriser, car il y’ a parfois des soucis, on nous bouscule». Selon elle, il y a des personnes qui sensibilisent sur le respect des gestes barrières, mais il est toujours difficile de mettre de l’ordre. «Parfois, la situation nous dépasse, surtout quand on a plus de 30 cas positifs. Annoncer à quelqu’un qui est sur le point de voyager qu’il est positif et qu’il ne peut pas voyager, c’est très difficile, dès fois, on nous verbalise». Elle appelle toute personne testée positive, surtout les asymptomatiques à se protéger et à protéger leurs familles. «Le plus dur avec cette maladie, la situation change rapidement, on peut être asymptomatique le matin et changer de statut l’après-midi et rapidement la situation peut dégénérer, d’où l’importance de se protéger», conclut-elle.

Commentaires