Une campagne de décontamination «dans tous les foyers de la capitale» a été lancée mardi 23 février à la place Badjanani par la mairie de Moroni. Cette initiative bénéficie de l’appui technique et financier de la direction générale de la sécurité civile (Cosep), du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et de la gouverneure de Ngazidja.
Pendant trois jours, du 24 février au vendredi 26 février, la décontamination se déroulera dans tous les foyers de Moroni. La commune sera subdivisée en 18 blocs, lesquels seront décontaminés au même moment durant ces deux jours. «Nous devons nous mettre d’accord qu’il est très important, pour lutter contre ce virus, de se réunir pour avoir les mêmes armes et les mêmes idées», a souligné le secrétaire général du gouvernorat, Bindjad Ismael, exprimant sa satisfaction pour la mobilisation de tous pour lutter contre cette pandémie.
100.000 habitants visés
Pour sa part, le maire de la capitale est revenu sur la situation actuelle de la pandémie dans le pays. «Nous comptabilisons 2.848 cas positifs dont 1.770 cas à Ngazidja. Une centaine de décès dont 79 à Ngazidja suite à des contaminations», avait-il regretté.
Concernant la ville de Moroni, Hassani Mohamed Halidi a regretté que la ville soit frappée de plein fouet et le nombre de contaminés ne cesse d’augmenter. «La mise en place d’un centre de dépistage constitue ainsi une nécessité pour limiter les contaminations. La désinfection des marchés et la sensibilisation doivent être au cœur des activités de la ville. Les membres de la coordination anti-covid-19 de Moroni et la mairie y travaillent mais le travail doit être renforcé», a-t-il insisté, évoquant le nombre d’habitants, 100.000 environs qui passent leur quotidien à Moroni.
A son tour, la directrice régionale de la Santé a montré l’évolution du virus dans le pays et le nouveau variant qui a causé la mort des plusieurs citoyens.
Elle a ensuite rappelé que le combat est loin d’être gagné tant qu’on n’a pas encore recensé zéro cas dans les 3 îles. C’est ainsi que, selon elle, il faut sensibiliser et mobiliser pour inverser la tendance. «Le combat n’est pas encore fini, nous devons encore doubler encore et toujours des efforts», a-t-elle précisé, remerciant la mairie de Moroni et tous les partenaires mobilisés pour combattre cette maladie, notamment l’Unicef, la Croix rouge française, l’Oms et le Pnud, entre autres.
Une campagne de décontamination serait prévue dans les sept régions de Ngazidja, très prochainement.
Hissane Mhoma, stagiaire
