Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Artisanat, en collaboration avec le Secrétariat général de la Commission de l’Océan Indien (Coi), l’Agence française de développement (Afd) et le réseau SEGA One Health, a présenté les résultats de la campagne de vaccination contre la fièvre aphteuse, ce mardi 10 décembre, à l’hôtel Retaj. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan de mise en œuvre de la sécurité sanitaire porté par la Coi.

Une campagne de sensibilisation des éleveurs

« L’objectif principal est d’atteindre 70 % de couverture vaccinale à Ngazidja. Nous avons utilisé divers moyens, dont la collecte de données. Nous avons commencé par sensibiliser les parties prenantes et mobiliser les partenaires. Ensuite, nous avons ciblé des zones spécifiques et organisé des patrouilles dans plusieurs localités de l’île. Au total, 24 agents vaccinateurs ont été mobilisés, appuyés par des superviseurs chargés de coordonner leurs actions», a expliqué Djouneid Ahamada, directeur national de l’élevage et point focal du ministère de l’Agriculture. Il a également souligné l’importance de la sensibilisation des éleveurs.

«Pendant sept jours, nous avons parcouru l’île avec un carnaval accompagné d’un mégaphone. Nous avons également affiché des annonces dans les villages pour informer sur le programme», a-t-il dit. De son côté, le secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, Ahamada Djoubeire, a salué « le succès » de cette campagne. «Cette journée est dédiée à la célébration des efforts déployés pour mener à bien cette initiative sur Ngazidja. Je tiens à féliciter l’engagement et la mobilisation des agents de santé animale ainsi que des partenaires, notamment le réseau SEGA One Health», a-t-il affirmé.

La représentante de la Coi et du réseau SEGA One Health, Juliette Janin, a exprimé sa fierté d’avoir contribué à cette campagne : «La fièvre aphteuse, en affectant l’élevage, constitue une menace directe pour l’économie locale, particulièrement pour les populations qui dépendent de l’élevage comme source de revenus et de sécurité alimentaire. Cette campagne va bien au-delà d’une action de prévention : elle est un élément clé pour préserver la santé publique, assurer la sécurité alimentaire et protéger les moyens de subsistance.

Ce succès n’aurait pas été possible sans l’engagement des équipes locales, que nous remercions vivement», a-t-elle souligné. Les éleveurs, également satisfaits, ont exprimé leurs attentes pour l’avenir. «Nous sommes convaincus que nous pouvons surmonter ces défis, mais je tiens à souligner que l’introduction d’animaux étrangers intensifie les maladies animales présentes sur notre territoire. Le gouvernement doit poursuivre ce combat pour éviter des conséquences graves liées à la disparition du cheptel», a déclaré Abdousalam Daroueche, représentant des éleveurs.