Le minitre de la santé, Ahamadi Sidi Nahouda, a lancé officiellement la vaccination contre le virus du papillome humain (Hpv), principal responsable du cancer du col de l’utérus. La cérémonie s’est tenue hier mardi à l’école primaire publique Fundi Said Mnemoi, en présence des partenaires techniques et financiers, des leaders communautaires, des enseignants, des parents, des jeunes filles et des représentants du corps médical.
La campagne nationale de vaccination contre le Hpv et de prévention du cancer du col de l’utérus se déroulera du 26 au 28 novembre dans les écoles publiques et privées, les écoles coraniques, ainsi que dans les centres de santé. Les spécialistes présents ont précisé que «seules les filles âgées de 9 à 14 ans sont concernées par cette vaccination, âge pendant lequel le vaccin est le plus efficace». Dans certains pays «qui disposent de plus de ressources, on vaccine également les garçons», a-t-on appris. Les études montrent que «le vaccin n’a aucun effet sur la fertilité, les règles ou la virginité ». Au contraire, il protège « la capacité à avoir des enfants à l’avenir et est plus efficace lorsqu’il est administré avant l’exposition au virus».
A l’occasion, le ministre de la Santé a rappelé que le cancer du col de l’utérus est l’un des plus meurtriers chez les femmes en Afrique. Il a souligné que cette maladie peut être prévenue non pas par des traitements lourds, mais par une simple vaccination. «Aujourd’hui, l’Union des Comores fait un choix fort, à savoir protéger nos filles, protéger nos familles, protéger l’avenir. Par cette action, et conformément à notre stratégie nationale de vaccination, nous rejoignons la stratégie mondiale de l’Organisation mondiale de la Santé pour éliminer le cancer du col de l’utérus, qui repose sur trois piliers, à savoir vacciner, dépister et traiter », a-t-il déclaré.
Un engagement commun
Pour sa part, le représentant de l’Unicef aux Comores, Mustapha Ben Messaoud, a souligné l’importance du vaccin comme outil de santé publique. «Le vaccin contre le Hpv protège contre le cancer du col de l’utérus, premier cancer gynécologique chez la femme aux Comores. En permettant d’éviter une maladie grave, souvent diagnostiquée trop tard, ce vaccin sauve des vies et réduit l’impact sur les familles, l’éducation, l’économie et le bien-être des communautés », a-t-il affirmé. L’Unicef, avec l’Organisation mondiale de la Santé, l’alliance Gavi et l’ensemble des partenaires, s’engage, selon lui, à soutenir les Comores «afin que chaque fille éligible soit protégée à temps».
