Après Mutsamudu, le ministère de la Santé a tenu une réunion de sensibilisation sur la lutte contre le choléra le vendredi dernier dans la commune de Wani. Des maires, prêcheurs, associations féminines et d’autres acteurs locaux se sont réunis à l’Espace Shababi de Wani, histoire de se serrer les coudes pour endiguer cette maladie qui commence à perde du terrain. «La mobilisation communautaire est une composante essentielle de notre stratégie de lutte contre le choléra. Nous devons tous être ensemble dans nos actions et mieux les coordonnées. Le travail fait par la communauté doit aller dans le même sens que celui des autorités sanitaires. En travaillant en étroite collaboration avec les acteurs locaux, nous pouvons identifier et résoudre les défis spécifiques à chaque communauté», a déclaré le directeur régional de la santé, le docteur Ansouffoudine Mohamed.

Pour ce dernier, la démarche des réunions communautaires ne se limite pas seulement à la sensibilisation mais incitent également à l’action. Il a également rappelé que les personnes sensibilisées doivent prendre le flambeau et sensibiliser la communauté à leur tour. «De la plus haute autorité de l’Etat au citoyen lambda, chacun doit se montrer responsable afin de mettre fin à cette maladie. Chacun doit jouer son rôle dans ce combat, sachant que 70 % de l’effort doit être déployé au sein des communautés», a réagi le gouverneur élu, le docteur Zaïdou Youssouf.

Selon le prêcheur de Wani, Anli Ridhoi, lui et ses collègues doivent également prêcher sur la sensibilisation contre le choléra. «En tant que hatub [prêcheur du vendredi], nous faisons un travail de sensibilisation dans nos mosquées et nos communautés, notamment sur les pratiques d’hygiène essentielles pour prévenir le choléra. Nous avons toujours un temps de prêche axé sur la sensibilisation. Ces réunions nous permettent de mobiliser les habitants de manière efficace», a-t-il fait savoir avant qu’une responsable d’association féminine de Wani ne précise que les femmes doivent jouer un rôle crucial dans la prévention. «Nous devons être en première ligne sur la sensibilisation notamment dans nos foyers. Ces réunions nous permettent de mieux connaître les informations à communiquer et les actions à mener», a-t-elle conclu.