A Ndzuani, des problèmes de gestion des déchets et de distribution de l’eau persistent, notamment en cette période d’épidémie du choléra. Mais malgré ces défis, des initiatives émergentes pour lutter contre. Dans la ville de Wani, un comité anti-choléra est ouvert. «Nous devons avoir le même discours dans nos sensibilisations. Nos actions à Wani se résument surtout à des sensibilisations sur les actions à mener dans la lutte.
Ici, nous pensons que les nettoyages doivent être permanents pour éviter que les déchets stagnent», a fait savoir le président du comité anti-choléra de Wani, Mikdar Attoumani. À Mirontsi, également, sous l’impulsion de Rakib Ahmed Abdallah, ancien conseiller de l’île aujourd’hui directeur régional de Comores télécom, une opération de désinfection et de sensibilisation a été organisée le dimanche dernier.
Les espaces publics ont été désinfectés et dans les rues, la communauté a été invitée au lavage des mains. «Nous sommes ici pour notre patrie, sur le terrain afin de lutter contre cette maladie dévastatrice qui a déjà causé de nombreuses pertes et laissé des séquelles. Nous prenons conscience de la gravité de l’épidémie depuis peu. Après mûre réflexion, nous avons mis en place des actions efficaces à notre niveau. Notre objectif est de sauver la commune de Mirontsi et d’autres villes. Nous avons fourni le matériel nécessaire pour le lavage des mains dans les lieux publics», a-t-il fait savoir.
Selon Rakib Ahmed Abdallah, l’indiscipline des gens accélère la maladie. «Nous avons des personnes qui font preuve de négligence et d’autres qui vont jusqu’à nier l’existence de cette maladie. La maladie est bien présente. C’est à nous de la combattre, tout comme nous l’avons fait pendant la Covid-19», a-t-il dit.
Partout les initiatives sont soutenues. Pour la ministre de la Santé, Loub Yacouti Attoumane de passage à Wani le dimanche lors de la séance de nettoyage du marché, les initiatives communautaires contribuent dans la lutte. «Ces initiatives sont bonnes. La présence de chacun est importante. Les déchets sont source de beaucoup d’autres maladies hormis le choléra. Lutter contre la maladie est avant tout une question d’éducation, de sensibilisation et de propreté», a-t-elle rappelé.
La maîtresse coranique, Oulfiat Abdoul Hamid du quartier Wemani à Mirontsi, s’est montrée très heureuse de l’engagement des jeunes, dans la riposte. «Cette maladie se propage chaque jour et bien que nous prenions des précautions, il est nécessaire de continuer ces activités de sensibilisation et de nettoyage. Cette maladie n’est pas nouvelle, donc il est impératif de trouver des moyens de l’arrêter, étant donné que nous connaissons tous les modes de transmission. J’en appelle à toute la population pour qu’elle soit unie, encourage et soutienne les médecins dans leurs actions», a-t-elle dit.