La commission insulaire mise en place dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 a remis le mardi 5 mai des matériels au personnel médical du centre hospitalier pôle sud de Fumbuni. Cette remise intervient après sa réunion de sensibilisation et de prévention avec les Ulémas tenue au début du mois.
Il s’agit d’un don de la Croix-Rouge et du Croissant-rouge comorien financé par l’Agence française de développement (Afd). Ce don est composé de 50 masques, 1 thermomètre thermique et une centaine de gants. A cette occasion, le formateur Mreha Abdou a profité pour évaluer le dispositif mis en place au centre hospitalier de Fumbuni et les huit autres postes de santé de la région mobilisés pour la prise en charge des cas suspects.

Les équipements remis sont en deçà des besoins du personnel médical alors que d’autres équipements font encore défaut. Le docteur Bacar Madi Mboreha a fait ainsi part du manque des masques et d’une pièce d’isolement au poste de santé de Dzahadju la Mbadjini. «Jusqu’aujourd’hui, nous ne disposons d’aucun outil de protection et il serait mieux d’avoir une tente pour l’isolement», a-t-il sollicité.

«Pas d’équipements pour l’hôpital pôle sud de Fumbuni», a revendiqué le docteur Nasuria Mhadjiri, selon qui, ce lot ne va pas suffire pour le personnel du centre n’en parlons plus pour les huit postes de santé de la zone. Elle a en outre fait remarquer que les mesures d’accompagnements ne sont pas encore en place. «Nous avons présenté nos besoins auprès des autorités sanitaires en matière de combinaisons de protection et autres équipements, mais en vain, alors que le Covid-19 se propage dans le pays et on compte déjà 1 mort sur les 3 cas confirmés», a-t-elle regretté.

Pour sa part, le président de la section du Croissant rouge, au niveau de Mbadjini, Ali Abdou, a annoncé le projet d’une campagne de désinfection de masse et plus particulièrement dans les places publiques et mosquées avec une solution de clore. «Avec le peu de moyens que nous disposons, on va seulement limiter notre intervention sur les places publiques et les mosquées», a-t-il indiqué, assurant qu’ils sont bien préparés moralement et physiquement, «par contre en matière d’équipements, nous sommes trop limités», a-t-elle affirmé.

Said Toihir Chaihane, stagiaire