Une mission du Fonds mondial, conduite par le gestionnaire principal de portefeuille de l’équipe Afrique australe et orientale, Osian Jones, a séjourné au aux Comores du 7 au 14 juillet dernier. Cette délégation avait deux missions, travailler avec les instances nationales afin de définir la continuité des nouvelles missions mais aussi faire le point sur les subventions en cours, l’état des lieux et leur mise en œuvre. La mission est venue également rencontrer les partenaires institutionnels qui soutiennent l’Union des Comores dans la mise en œuvre de ces programmes de santé. Dans ce contexte, le Ccm Comores qui travaille avec le Fonds mondial dans la lutte contre ces trois maladies a tenu, samedi dernier au Retaj, une assemblée générale de validation des documents de reconduction des subventions Tuberculose, Vih et paludisme à soumettre au fonds mondial.
La ministre de la santé, présidente du Ccm- Comores a rappelé que la subvention actuelle de la tuberculose arrive à terme le 30 septembre 2018, celle du paludisme le 31 décembre 2018 et celle du Vih le 30 juin prochain. «Pour éviter une rupture des services, qui pourraît avoir des conséquences graves sur les progrès enregistrés contre ces trois maladies, le Ccm-Comores a soumis au Fonds mondial des demandes de financement pour la reconduction de ces programmes», avance Dr Rashid Mohamed Mbaraka Fatma, ministre de la Santé.
Progrès dans la lutte contre les trois maladies
Une demande acceptée selon le gestionnaire principal de portefeuille de l’équipe Afrique australe et orientale, et le montant alloué pour la reconduction de ces programmes est de six millions d’euros. «Le programme va démarrer dans les mois à venir, ce sont des financements pour trois ans pour soutenir les programme nationaux contre le Vih, la tuberculose et le paludisme.
«Le fonds mondial travaille avec les acteurs de l’Union des Comores pour définir ces subventions et assurer la continuité de ces dernières», avance Osian Jones. Pour rappel, le Fonds mondial avait alloué une enveloppe d’environ douze millions d’euros mis en place pour les trois programmes nationaux qui prend fin en juin 2019. Par contre, la nouvelle allocation du Fonds mondial est d’environ six millions d’euros pour l’Union des Comores pour la période allant d’octobre 2018 à juin 2022. La grande partie de ces fonds, soit 4 millions d’euros est allouée au programme paludisme, 1,2 millions d’euros au Vih et à peu près 3/4 de millions d’euros au programme tuberculose.
«L’enveloppe a diminué parce que les activités vont être beaucoup plus ciblés dans le cas de cette nouvelle subvention. L’Union des Comores a eu un grand succès en termes de maitrise des trois maladies et en conséquence les fonds diminuent. L’Union des Comores a fait de vrais progrès dans la lutte contre les trois maladies. En termes de paludisme, les Comores sont dans une situation de pré-élimination. La prévalence du Vih et de la tuberculose sont relativement très bas par rapport à d’autres pays dans la région, nous constatons que les trois programmes sont toujours en recherche dans l’amélioration de la gestion des fonds, du recyclage des programmes nationaux, et c’est une bonne chose», souligne le gestionnaire principal de portefeuille de l’équipe Afrique australe et orientale.
Pour sa part, la secrétaire exécutif permanente du Ccm- Comores, Asdjad Saïd Toihir, précise que le Fonds mondial finance ces programmes à 90%. Selon elle, la mission a noté cependant une défaillance au niveau des partages des informations et données au niveau national, et le programme pays va mettre l’accent là-dessus.
