Le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) en collaboration avec le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pays organise du 7 au 18 octobre, un atelier de formation, d’Evaluation externe des compétences des microscopistes spécialisés dans le paludisme (Ecamm). L’atelier a pour objectif de former douze microscopistes des trois îles et du niveau central afin de permettre, entre autres, une décentralisation effective des compétences au niveau du pays.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la lutte «acharnée» contre le paludisme que le pays s’est engagée avant la fin de l’année 2025. Plusieurs interventions sont à cet effet mises en place notamment des recherches actives des cas en respectant le principe de tester et traiter dans cette phase d’élimination. Un traitement de masse au niveau de Ngazidja est planifié par le programme avant la fin de l’année 2024. « Pour l’élimination du paludisme, un diagnostic de qualité est nécessaire afin de s’assurer de la fiabilité des résultats qui sont enregistrés. La microscopie reste encore la méthode de référence standard pour un meilleur diagnostic du paludisme dans le monde», a indiqué Dr Nassuri Ahamada.

Le contrôle qualité du diagnostic

Il soulignera que l’efficacité de l’examen microscopique du paludisme dépend du maintien d’un niveau élevé de compétences et de performance du personnel, de la garantie de réactifs et d’équipements de bonne qualité à tous les niveaux et d’une évaluation externe régulière. «C’est dans ce cadre que cette formation est organisée pour renforcer les compétences sur les bonnes pratiques de laboratoire, les principes de base d’assurance qualité/contrôle qualité en laboratoire, la sécurité des laboratoires, la gestion des déchets et les compétences techniques nécessaires pour mener des formations et des visites de supervision », a-t-il complété.

De son côté, la coordonnatrice du Pnlp, Dr Hadjira Abdoullatif, a tenu à remercier tout particulièrement l’expert facilitateur Ecamm de l’Oms, le Dr Mamadou Alpha Diallo venu du Sénégal. «Votre savoir-faire et votre expérience sont inestimables pour nos microscopistes et nous sommes impatients d’apprendre de vous au cours de cette formation», a-t-elle lancé avant de souligner : « en misant sur la formation de nos microscopistes, nous faisons un pas crucial vers un avenir où le paludisme sera une ombre du passé».