1100 cas au total ont été enregistrés le mois de janvier dernier. Parmi ces 1100 cas, 500 sont enregistrés dans les structures sanitaires, 400 cas proviennent des recherches actives et le reste sont des cas détectés par les agents de santé communautaire. Par ailleurs, le Pnlp dément les rumeurs selon lesquelles, il n y’a plus de molécule de lutte contre le paludisme.
Nous avons plus de 4000 doses de Coartem qui peuvent couvrir 4 mois si on garde le même rythme qu’en janvier, et nous attendons très prochainement une commande de 15 000 milles doses de même qu’un appui de 5000 doses de l’Oms. Ces vingt milles doses sont attendues pour couvrir la population cette année fait savoir le Dr Affane.
Il précise que les structures privées ne sont plus ravitaillées par le Pnlp parce qu’elles ne donnent plus les données qui justifient l’utilisation des médicaments comme le veut le partenaire. “Toute structure qui veut les produits du Pnlp doit adhérer à sa politique” dit-il.
Le coordonateur du Pnlp indique en outre qu’il doit y avoir un traitement de masse cette année à Ngazidja et ce traitement doit réussir coûte que coûte. Leur objectif est d’arriver à une couverture de la population à 100% et pour ce faire, les partenaires, les parties prenantes, la société civile, les chefs du village, les notables et les ulémas doivent s’approprier la question.
“Ensemble nous devons tracer la stratégie de communication valable pour faire adhérer toute la population”. Concernant la molécule, il indique que c’est la même qui sera prise au prochain traitement de masse à savoir, l’Artéquick et la Primaquine.
Pas de date pour le traitement de masse
Par contre c’est la stratégie sur le terrain qui va changer.
Toute la population doit prendre la molécule car c’est un médicament et non un vaccin. Un médicament a une durée de vie de 72 heures minimum dans le corps humain, après 72h il n’y a aucune trace donc après ce temps, si on est en contact avec une personne qui a le palu on peut être contaminé explique Affane Bacar. Ces molécules n’ont pas d’effet de protection mais de traitement, c’est un déparasitage devait-il préciser.
Par ailleurs, après le traitement de masse, certaines mesures doivent être prises et selon le Dr Affane, la stratégie change et évolue en fonction des étapes suivies. Selon lui, actuellement, il n’est plus utile de faire du contrôle au niveau des frontières car le paludisme est à Ngazidja.
“Lorsqu’on arrivera à un stade où il n’y aua plus de paludisme à Ngazidja c’est à ce moment là qu’on devra mettre des barrières et contrôler les flux migratoires, pour le moment nous sommes en train de voir comment limiter à défaut d’arrêter la réintroduction du palu au niveau de Ndzuwani et Mwali”.
Le coordonateur du Pnlp estime que les familles d’accueil doivent être conscientes si elles accueillent un hôte venant d’une île où il y a le paludisme, elle doit prendre ses responsabilités et demander l’hôte d’aller faire la goutte épaisse. Question de prévention.
Notons que depuis le 10 février, il n’y plus de nouveau cas à Mwali alors qu’à Ngazidja, le nombre de cas est toujours en hausse et selon cette tendance, ce rythme va se poursuivre jusqu’au mois de mai.
Pour le moment, aucune date n’est fixée pour le traitement de masse.