L’association comorienne contre le cancer chez la femme (Accf), a lancé avant-hier samedi 30 septembre la campagne de sensibilisation et de dépistage dite «Octobre rose 2023», au cours d’une conférence de presse tenue à l’hôtel le Retaj dans la matinée. La présidente de ladite association Zahara Abdallah a félicité toute l’équipe de l’Accf, laquelle depuis 2019 s’est engagée dans la sensibilisation contre cette maladie grave voire mortelle si elle est dépistée tardivement. Elle s’est réjouie du fait que grâce aux efforts qu’ils ont déployés depuis aujourd’hui cinq ans, le tabou sur le cancer se lève de plus en plus, des réflexes d’informations et consultations face à un changement se font remarquablement et le dépistage rentre dans les habitudes.
«En quatre ans, on a enregistré 1580 mammographies dont plus de 500 l’année dernière et nous comptabilisons 108 causeries au profit de 3980 personnes», a-t-elle ainsi dressé le bref bilan de quatre ans d’activités. Elle a rappelé qu’ils interviennent dans plusieurs volets, plus particulièrement sur le plaidoyer auprès des autorités nationales pour que des solutions et des actions soient menées sur les cancers gynécologiques.
Le frottis gratuitement
La présidente de l’Accf a fait part de leur grande satisfaction pour ce qui est de la réactivation de la convention bilatérale entre Maurice et l’Union des Comores, qui a permis que les demandes des évacuations sanitaires vers l’île Maurice sonient bien accueillies au service Evasan et traitées dans les délais. Mais aussi, sur le fait qu’ils peuvent aujourd’hui compter sur un troisième acteur dans cette lutte, qui n’est autre que l’hôpital El-Maarouf, doté du service mammographie avec le prix le plus accessible. Au centre universitaire et hospitalier El-Maarouf, la mammographie va se faire à 15000fc, au centre d’imagerie médicale du Dr Soimihi à 17500fc et à la polyclinique du Dr Kader à Ndzuani à 20.000fc.
Les femmes de l’île de Mwali devront comme les autres années venir se faire dépister à Ngazidja.
Pour cette édition, les frais des dépistages «frottis» et «mammographie» sont assurés par l’Accf, et donc gratuits ce mardi à l’Ascobef avec Dr Soumaihat.
La présidente de l’Accf Zahara Abdallah n’a pas manqué d’indiquer qu’ils ont bénéficié en deux ans successifs du financement de l’Oms ayant appuyé la réalisation de leurs activités. Pour sa part, la représentante de la ministre de la Santé, Fatima Hadji a réitéré l’engagement des autorités de santé du pays à accompagner cette cause car, le cancer du col de l’utérus est le plus fréquent en Afrique, et fait environ 311 000 décès par an.
Et de préciser cependant, qu’il est des plus faciles à guérir grâce à la vaccination et au dépistage précoce, regrettant que les insuffisances constatées en Afrique sont exacerbées par la pénurie de spécialistes de domaines essentiels tels que l’oncologie médicale et radiologique. «Aux Comores, pour pallier l’absence dudit service, le pays a signé une convention Comores-Maurice pour faciliter l’évacuation de certains patients»¸ a-t-elle ainsi clos ses propos.
