logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Lutter contre le diabète I Vers une coordination renforcée des acteurs de la santé

Lutter contre le diabète I Vers une coordination renforcée des acteurs de la santé

Santé | -   Adabi Soilihi Natidja

image article une
Avec un taux de prévalence dépassant les 10%, les acteurs du projet doivent travailler en amont sur la prévention primaire, mais aussi sur le traitement des malades, le renforcement de l’offre des soins et celui des structures hospitalières aux Comores.

 

Un atelier de coordination réunissant les acteurs de Mayotte, Ndzuani, Mwali, Ngazidja et de la Réunion autour de la problématique du diabète s’est tenu le mardi 16 juillet dernier à l’hôtel Itsandra.

Organisé par le ministère de la Santé et mis en œuvre par Expertise France, cet événement s’inscrivait parmi les initiatives du projet de Coopération régionale en Santé (Coreg). Le directeur général de la Santé (Dgs), docteur Saindou Ben Ali Mbae, a rappelé que ce n’était pas la première fois que ces échanges avaient lieu.


«Cet événement, qui en est à sa 3e édition, a permis une collaboration dynamique entre les acteurs, et les résultats sont aujourd’hui visibles à travers l’organisation de la prise en charge des patients diabétiques dans les hôpitaux comoriens, grâce aux activités de formation conduites par Santé diabète et le Chu de la Réunion au profit des personnels médicaux et paramédicaux du pays», a-t-il expliqué.


Le Dgs n’a pas manqué de souligner l’engagement remarquable de l’Ong Santé Diabète et des partenaires, notamment le Centre hospitalier universitaire de la Réunion, grâce à qui la filière diabète s’est bien démarquée. Il a indiqué que bien que des progrès significatifs aient été réalisés, il reste beaucoup à faire pour combattre cette maladie.

Une prévalence dépassant les 11%

«Ces réunions de coordination permettront de mobiliser les compétences des partenaires régionaux existants, de partager des outils de prévention et des protocoles de prise en charge du diabète», a-t-il ajouté, convaincu que ce genre de réunions favorisera les échanges entre les acteurs concernés.


Selon toujours le directeur, «d’après les données disponibles, il est démontré que les Comores ont une prévalence de plus de 10% pour cette maladie». Et «c’est pourquoi le ministère de la Santé se prépare à mener de nouvelles enquêtes afin de déterminer le taux exact de la maladie dans le pays».

«Cette enquête nous permettra d’obtenir des données fiables et de savoir comment prendre en charge les patients de manière appropriée», a-t-il ajouté, en précisant que la priorité actuelle est de «sensibiliser les citoyens sur les comportements à adopter pour éviter la maladie».


Pour ceux qui sont déjà atteints et qui nécessitent un traitement médicamenteux, les autorités de santé ont dit envisager de former le personnel sur la prise en charge de ces patients.


Le directeur du bureau-pays d’Expertise France, Laurent Chabrut, a estimé quant à lui qu’»avec une prévalence de la maladie dépassant les 11% de la population, les acteurs du projet doivent travailler en amont sur la prévention primaire, mais aussi sur le traitement des malades, le renforcement de l’offre de soins et celui des structures hospitalières aux Comores».

Commentaires