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Maladie Leptospirose I Aucune mesure préventive n’a été annoncée aux Comores

Maladie Leptospirose I Aucune mesure préventive n’a été annoncée aux Comores

Santé | -   Nourina Abdoul-Djabar

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Une semaine après l’identification par les autorités tanzaniennes de la maladie du “rat” dont, aucune annonce sur les mesures préventives n’a été faite, dans le pays pendant que les allées et venues se font entre les deux pays voisins. On dénombre “plusieurs cas détectés et trois décès enregistrés” en Tanzanie.

 

La ministre de la Santé tanzanienne, Ummy Mwalimu, a indiqué depuis une semaine que la maladie était causée par “une bactérie excrétée par des animaux sauvages, tels que les rats ou le renard, et transmissible par l’eau ou des aliments contaminés par les urines d’animaux”.Depuis cette annonce, la ministre de la Santé comorienne a déclaré, le mardi 19 juillet 2022, au cours d’un échange avec le journal Al-watwan que “nous nous préparons à prendre les mesures nécessaires”. Mais jusqu’à présent, à notre connaissance, aucune mesure préventive n’a été prise par le ministère de la Santé. Joint par Al-watwan jeudi dernier, le secrétaire général du ministère de la Santé n’a pas répondu à notre demande. Toutefois, le médecin épidémiologiste et responsable national de la surveillance épidémiologique, Dr Saindou Ben Ali Mbae, a présenté une fiche technique sur les mesures de prévention à prendre.

La contamination, l’errance médicale et le mode de transmission

“Les leptospires sont les bactéries susceptibles d’infecter un grand nombre de mammifères sauvages et domestiques qui les excrètent dans leurs urines. Les bactéries peuvent survivre plusieurs mois dans un milieu humide et chaud”, explique-t-il dans son document. Dans son expression typique, la leptospirose prend forme après une incubation de “4 à 19 jours”, par l’apparition brutale d’une fièvre avec frissons, myalgies, céphalées, troubles digestifs fréquents puis évolue en septicémie avec atteintes viscérales : hépatique, rénale, méningée, pulmonaire... Selon Dr Saindou Ben Ali Mbae, le mode de transmission à l’Homme se fait par contact direct avec des animaux infectés ou des eaux contaminées par plusieurs points d’entrées comme “des lésions cutanées, muqueuses, inhalation de gouttelettes d’urine, consommation d’eau”. Toujours dans la fiche technique présentée, Dr Saindou Ben Ali Mbae mentionne que le “diagnostic peut être prononcé par toute personne présentant un Pcr positive ou Elisa positif”. “Les antibiotiques habituels dont l’efficacité́ est conditionnée par la précocité́ du traitement (dans les 5 premiers jours) sont Amoxicilline, ampicilline, doxycycline”, a-t-il indiqué avant de poursuivre que pour les formes sévères, “l’on utilise de la pénicilline par voie IV et traitement symptomatique agressif”.

Analyses, traitement et mesures de prévention

Les mesures de prévention n’ont toujours pas été communiquées officiellement. Mais le Dr Saindou mentionne qu’il n’existe pas de “vaccin humain”.Il citera des mesures comme la prévention du contact direct avec de l’urine animale ou avec un environnement potentiellement infecté. “Il faudra bien couvrir l’eau des boissons et les aliments, nettoyer à l’eau et au savon les canettes et les bouteilles d’eau avant de les consommer, dans la mesure du possible, se protéger par le port de bottes et de gants lors d’une activité́ à risque, vacciner les animaux, entre autres”, a-t-il énuméré.

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