logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Maladie qui sévit dans le pays : Les résultats des analyses toujours attendus

Maladie qui sévit dans le pays : Les résultats des analyses toujours attendus

Santé | -   Dayar Salim Darkaoui

image article une
Un mois après l’apparition dans le pays d’une maladie jusqu’à présent non identifiée, les centres de santé ne désemplissent pas. Les responsables de la santé, malgré la multiplication des cas, refusent de parler d’épidémie.

 

Le Dr Djabir Ibrahim, médecin urgentiste au Chn El-maarouf, ne nie pas le fait qu’il y ait une maladie dans le pays, mais refuse de céder à la panique. Il argue que le taux actuel d’admission au service des urgences, en comparaison par exemple au temps du choléra, ne permet pas d’avancer qu’il s’agit d’une épidémie.


Lire aussi : Une maladie non identifiée sévit dans le pays


 

Médecin traitant au centre de santé sœur Colette Caritas, le Dr Habraji Mohamady va dans le même sens. Il reconnait certes “une augmentation du taux d’affluence ces trois dernières semaines”, mais prend ses précautions quand il s’agit d’évoquer le mot “épidémie”. “Le centre de santé Caritas est toujours bondé, ce n’est pas qu’aujourd’hui.

Les patients se présentent chez nous pour plusieurs pathologies : typhoïdes, lésions dermatologiques et grippes, entre autres. Les cas de fièvres ont explosé ces trois dernières semaines. Des échantillons ont en conséquence été prélevés et envoyés au service épidémiologique pour analyse. On ne peut rien avancer pour le moment”, laisse-t-il entendre.


Traitement symptomatique

Le Dr Saindou Ben Ali Mbaé, responsable national de la surveillance épidémiologique, affirme que son service est en ce moment à l’écoute de l’Institut Pasteur de Madagascar, lequel est chargé de l’analyse des échantillons prélevés.

 

Les résultats des analyses devraient nous parvenir dans la semaine, le mercredi au plus tard, affirme-t-il.


La situation est tout autre dans les pharmacies. Tous les pharmaciens abordés reconnaissent une augmentation de l’affluence ces dernières semaines. Si la maladie en question n’est toujours pas identifiée, les médicaments prescrits sont les mêmes. Les gérants des pharmacies Oasis et Traleni citent les paracétamols (efferalgan, doliprane, dafalgan, etc.), les sirops contre la toux et les vitamines.

Le traitement est symptomatique. Le Dr Idjabou Ben Ali, gérant de la pharmacie Yassine, cite quelques uns de ces symptômes : fièvre, maux de tête, toux et fatigue. “Il arrive que dans une même famille trois ou quatre personnes soient touchées en même temps. Souvent les jeunes enfants”, précise-t-il.

“Le symptôme le plus fréquent est la forte température. Nous prescrivons dans ces cas là des antipyrétiques pour baisser la fièvre, et des fortifiants pour les cas de fatigue”, continue le Dr Idjabou Ben Ali. Il constate “une rupture de stock pour ce qui est des antipyrétiques”. Il demande à cet effet au ministère de la Santé de prendre des mesures consistant à “faciliter les formalités douanières”, pour permettre un approvisionnement rapide des pharmacies.

“Il faut deux à trois jours pour dédouaner des médicaments. Il ne s’agit pas de sauter les contrôles des médicaments, lesquels sont nécessaires, mais de les prioriser”, explique-t-il.
Quant à la note envoyée aux différentes pharmacies, leur demandant de décaler leur heure de fermeture (qui devait passer de 19 heures à 21 heures), elle arrive à échéance aujourd’hui. Celle-ci était dite “renouvelable”. Les pharmaciens disent être attentifs à la suite.

Commentaires