Le paludisme représente un problème de santé majeur. En février 2023, la revue du Plan stratégique national a évalué la mise en œuvre des stratégies de lutte contre le paludisme, avec un taux de réalisation de 67 %. L’évaluation a montré une tendance à la baisse des cas entre 2022 et 2023. Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, Aboubacar Saïd Ali, la mission principale consiste à mettre à disposition de la population comorienne les meilleures interventions de lutte contre le paludisme en garantissant l’équité, l’accessibilité, l’efficacité, l’efficience, la disponibilité et la qualité des interventions, dans le but d’éliminer le paludisme et d’améliorer l’état de santé de la population comorienne.
Le problème persistant à Ngazidja est également soulevé. Selon la Coordinatrice nationale, Abdullatif Hadjira, l’un des principaux problèmes réside dans le manque de financement suffisant pour couvrir l’ensemble des activités dans toutes les localités, en particulier parce que Ngazidja est la plus grande en superficie. Elle a également noté que malgré les efforts des autorités, la population n’adhère pas pleinement et ne suit pas tous les traitements pour une meilleure prévention, certaines familles privant même leurs enfants et petits-enfants desdits traitements.
1 142 cas en 2023
L’on a également appris qu’il est essentiel de fermer les citernes présentes dans les maisons pour interrompre le cycle de l’anophèle femelle (moustique), principal vecteur de transmission du paludisme. De nombreux foyers refusent également la pulvérisation intra-domicile (Pid), etc. En 2023, certaines localités à Ngazidja continuent de signaler un nombre élevé de cas de paludisme par rapport à d’autres (notamment le district sanitaire du centre, de Hamahame Mboikou, de Mbadjini est et ouest), totalisant 1 142 cas. En revanche, d’autres localités sont largement épargnées.
Le secrétaire général a fait appel à la population comorienne pour redoubler d’efforts et a indiqué que la situation à Ngazidja semble relativement stable, se rapprochant de celle de Mwali et de Ndzuani, où l’élimination du paludisme est en cours, avec zéro cas autochtone signalé. En conséquence, plusieurs recommandations ont été formulées : tout d’abord, un engagement fort du gouvernement comorien est nécessaire. Ensuite, il est crucial d’obtenir l’adhésion totale de la population comorienne, ainsi que le soutien substantiel des partenaires, le renforcement des capacités et le recrutement de personnel qualifié.