Quelles sont les maladies saisonnières qui peuvent sévir aux Comores pendant la saison sèche ?
Selon les données que nous avons collectées, je peux affirmer que ces maladies sont principalement des infections des voies respiratoires.
Elles se présentent généralement dans l’ordre suivant : la grippe, les infections respiratoires, le paludisme et les diarrhées, notamment chez les enfants de moins de 5 ans. Le paludisme occupe la troisième place et est considéré comme une maladie endémique, observée presque toute l’année, avec parfois des pics à certains moments. En ce qui concerne les maladies liées aux saisons, il semble que ces épidémies surviennent désormais à n’importe quelle période, en raison des changements climatiques.
Pouvez-vous nous fournir plus de détails sur les infections respiratoires ? Elles semblent être prédominantes...
Les infections respiratoires sont des affections qui affectent les voies respiratoires de l’organisme. Elles se propagent généralement par voie aérienne, par le nez ou la bouche, ce qui favorise leur transmission, notamment par les éternuements. Les principaux symptômes sont un taux élevé d’éternuements et la production de crachats. Bien entendu, il existe des facteurs favorisant ces infections, tels que les changements climatiques, l’exposition à la poussière et aux pollens.
Quelles sont les personnes touchées le plus souvent par les affections saisonnières ?
Les plus vulnérables sont souvent les enfants de moins de 5 ans. Les personnes âgées et celles dont les conditions de travail les exposent à des facteurs favorisants, directement ou indirectement. Tout le monde peut être exposé par manque d’hygiène mais le plus souvent ce sont les moins âgés.
On dit que les maladies vectorielles telles que le paludisme, la dengue ou le Shikungunya sévissent généralement pendant la saison des pluies. Cependant, chez nous, elles sont parfois observées même pendant la période des alizés, en saison sèche. Comment peut-on expliquer cela ?
Tout d’abord, comme nous l’avons souligné, le paludisme est endémique à Ngazidja, et nous le constatons tout au long de l’année avec des variations de pics, contrairement à Anjouan et Mohéli, qui ont réussi à l’éliminer.
Nous avons enregistré deux cas suspects de chikungunya au cours des deux premiers trimestres, mais nous n’avons pas pu les confirmer par des analyses en laboratoire. Depuis lors, jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas enregistré d’autres cas.
Quels conseils donneriez-vous pour prévenir ce type d’épidémies ?
Je recommande de promouvoir l’application des principales mesures d’hygiène, notamment le lavage fréquent des mains et le fait de se couvrir le nez et la bouche en cas d’éternuement ou d’exposition à de la poussière.
Il est également important de se rendre au poste de santé le plus proche en cas d’apparition de signes de maladie, entre autres précautions.
Propos recueillis par
Moindjie Moinourou