L’Union des Comores organise, ce mois de décembre, une campagne nationale de distribution de vitamine A, de déparasitage et de dépistage de la malnutrition aiguë. Cette campagne rendue possible grâce à l’appui technique de l’Unicef et de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), a débuté le 6 décembre pour prendre fin le 31 décembre prochain. Selon les rapports publiés à cet effet, aux Comores plus de 50% des enfants en âge de scolarisation sont victimes de différents parasites. «Le déparasitage améliore l’état nutritionnel des enfants qui grandissent plus rapidement et il est l’une des plus simples interventions efficaces pour améliorer la santé de l’enfant. Les enfants déparasités absorbent mieux la vitamine A», a-t-on indiqué.
Notons que le dépistage de la malnutrition et la prise en charge gratuite des enfants dépistés malnutris sont ouverts à tous les enfants de 6 à 59 mois, de même que pour la distribution de la vitamine A, pendant que le médicament pour le déparasitage sera administré aux enfants de 12 à 59 mois. Selon la responsable de la santé de la reproduction maternelle et néonatale, Zaïnata Aboubakar, le manque de vitamine A expose les enfants à un risque de menaces des maladies respiratoires, mais également à la diarrhée, la rougeole et aux troubles de la vue. «A la longue, le manque de la vitamine A peut entrainer la mort», précise cette ancienne sage-femme, selon qui, on peut trouver la vitamine A dans les carottes, l’abricot, la pêche, la mangue, la papaye, les œufs, les produits laitiers, le lait maternel, le poisson, entre autre. «Il est nécessaire que les enfants de 6 mois à 5 ans reçoivent une dose appropriée de vitamine A pendant la campagne et tous les mois d’après», devait-elle insister.
L’enfant malnutri est vulnérable et tombe souvent malade. S’il est dépisté et pris en charge, sa santé pourrait s’améliorer. «Le dépistage de la malnutrition sévère et aiguë permet de prévenir la malnutrition. L’enfant dépisté est pris en charge à temps pourra avoir une croissance normale après avoir été traité», indique Zaïnata Aboubakar.