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Micro trottoir I Le vaccin anti-Covid, entre confiance et défiance

Micro trottoir I Le vaccin anti-Covid, entre confiance et défiance

Santé | -

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Les Comores devraient réceptionner 50.000 doses du vaccin chinois cette semaine. Le gouvernement souhaite donner une priorité aux personnes à risque, aux comorbidités et aux personnes ayant des pathologies graves. En attendant, Al-watwan a rencontré des citoyens pour recueillir leurs avis sur la future stratégie vaccinale. Si certains se méfient, affichant même leur refus, d’autres ne cachent pas volontiers leur envie de recevoir les premières injections.

 

Au rond-point du quartier ambassadeur, à côté de l’hôpital El-Maarouf, une vieille dame, âgée d’une soixantaine d’années, partie faire ses courses, a accepté de répondre à notre question sur ce qu’elle pense du vaccin attendu. Elle a fait le choix du pragmatisme. «Je vais accepter le vaccin parce que je suis de nature malade, je vais donc accepter le vaccin pour me prémunir de la maladie, c’est la seule solution», se confie Fatima Said.

 

Pas loin de l’hôpital, au quartier Sanfil, on retrouve un vieil homme assis à l’intérieur d’une boutique, assistant le gérant. A l’entendre, il n’a pas l’air de présenter des risques mais compte bien se soumettre au protocole pour la vaccination. «Je n’ai pas très envie de recevoir les injections anti-Covid parce que j’estime ne pas faire partie des personnes à risque mais je le ferai si on m’en fait la proposition», avance, de son côté, Mohamed Madi.

Expliquer pour convaincre

Au petit-marché de la capitale, on retrouve un vendeur qui affiche son refus catégorique tant qu’on n’explique pas la portée de la stratégie vaccinale. Il fait montre d’un scepticisme. «En vérité, le vaccin me fait peur et je n’oserai pas sauter le pas. Nous manquons d’explications sur son efficacité. J’ai peur des effets du vaccin qui pourraient en découler ? Qu’ils viennent nous expliquer d’abord et nous convaincre», a longuement expliqué Nourdine Lahadji.

 

Au quartier Asgaraly, à côté de Caltex au sud de Moroni, les citoyens rencontrés refusent catégoriquement d’échanger avec nous sur le sujet. «Nous ne voulons pas de leur poison. Cessons donc cette discussion, nous ne voulons pas avoir de problèmes», s’écria une dame, accompagnée de ses amies. Fautes d’enquêtes circonstanciées, il est difficile de savoir le degré de confiance des citoyens à l’égard de la future campagne vaccinale.

 Nourina Abdoul-Djabar

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