Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a tiré la sonnette d’alarme sur la variole du singe. L’alerte a été donnée, samedi 23 juillet, à l’occasion d’une conférence de presse organisée par le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international qui a travaillé sur «l’épidémie multipays d’orthopoxvirose simienne ou variole du singe». Les chiffres passent de 3.040 cas à 16.000 cas. Les services de l’Oms qui opèrent sur tous les continents enregistrent cinq décès dans 75 pays et territoires.
«Comme le prévoit le Règlement sanitaire international, je suis tenu de prendre en considération cinq éléments pour décider si une flambée épidémique constitue une urgence de santé publique de portée internationale», a annoncé le patron de l’Oms, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La propagation rapide du virus dans de nombreux pays
Parmi les raisons évoquées, il y a la propagation rapide du virus dans de nombreux pays qui ne l’avaient jamais rencontré auparavant. Il y a également les trois critères de déclaration d’une urgence de santé publique de portée internationale, à savoir le risque pour la santé humaine, le risque de propagation internationale et le risque d’entraves au trafic international. «Nous sommes face à une épidémie qui s’est propagée rapidement dans le monde entier, par de nouveaux modes de transmission que nous ne comprenons pas suffisamment et qui répondent aux critères du Règlement sanitaire international», détaille le directeur général de l’Oms.
Malgré cette déclaration d’urgence de portée internationale, l’épidémie se concentre chez «les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, en particulier ceux qui ont plusieurs partenaires sexuels», mentionne-t-il dans son discours. Il s’agit du plus haut niveau d’alerte annoncé par l’agence onusienne après la pandémie de la Covid-19 en janvier 2020.