Lors d’une conférence de presse tenue samedi 4 janvier dernier, le directeur général de l’Institut national de recherche en agriculture, pêche et environnement, Inrape, Hamza Abdou Azali, a dressé un bilan des activités de surveillance des entreprises alimentaires du pays. Cette rencontre a permis d’éclairer la population sur les contrôles effectués dans trois secteurs clés : les restaurants, les entreprises de fabrication d’eau minérale et les entreprises d’importation de riz ordinaire.
Le directeur a rappelé que le gouvernement comorien a libéralisé l’importation de riz ordinaire tout en établissant des modalités strictes par arrêté. Malheureusement, les conditions fixées, notamment le taux de brisure devant être inférieur à 10 %, n’ont pas été respectées lors de la première cargaison. Deux des huit importateurs ont livré du riz avec un taux de brisure dépassant largement 20%.
Vingt-deux établissements inspectés
Bien que l’Inrape ait fait preuve d’indulgence en raison de la pénurie de riz dans le pays, Hamza Abdou Azali a précisé que pour les prochaines cargaisons, ces normes devront être scrupuleusement respectées. «Nous accompagnerons les entreprises pour qu’elles respectent les normes Codex, qui visent à protéger la santé des consommateurs et à garantir des pratiques commerciales équitables», a-t-il prévenu. En ce qui concerne les restaurants, vingt-deux établissements ont été inspectés. Les résultats sont préoccupants : un seul restaurant est conforme, huit sont jugés acceptables et treize figurent sur la liste rouge en raison de risques sanitaires élevés.
Parmi eux, le restaurant Zanatany, situé au nord de Moroni, a été fermé récemment. Le directeur a expliqué que cette fermeture est temporaire, le temps que les recommandations formulées soient appliquées. Des images choquantes, présentant les conditions d’hygiène dans certains restaurants, ont été projetées lors de la conférence. L’Inrape a déclaré que les établissements figurant sur la liste rouge seront fermés dans les plus brefs délais si aucune mesure corrective n’est prise. «Deux inspections ont déjà été réalisées. Si un restaurant a reconnu ses torts et promis des corrections, les autres sont restés silencieux», a précisé le directeur.
Dans le secteur de la production d’eau minérale, cinq entreprises ont été inspectées. Parmi elles, deux sont conformes, une présente des résultats moyens et deux figurent sur la liste rouge. Le directeur de l’Inrape a insisté sur la nécessité pour ces entreprises de respecter les lois et réglementations en vigueur afin de garantir la qualité des produits mis sur le marché.
Hamza Abdou Azali a déploré que la majorité des entreprises inspectées ne respecte pas les lois existantes. «Nous les avons alertées à plusieurs reprises sur leurs non-conformités, mais aucun effort significatif n’a été fourni», a-t-il souligné. En conclusion, le directeur de l’Inrape a rappelé que son institution poursuivra ses efforts pour contrôler et accompagner les entreprises alimentaires, afin d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs comoriens.