L’Association comorienne contre le cancer chez la femme (Accf) a lancé officiellement la campagne dite « Octobre rose 2024 » avant-hier samedi 5 Octobre à l’hôtel le Retaj. Au cours d’une rencontre avec la presse dans la matinée, la présidente de l’Accf Zahara Abdallah a fait savoir que comme d’habitude, cette 6e édition s’étendra jusqu’au samedi 5 novembre prochain sur l’ensemble du territoire national. Elle sera marquée par des rencontres avec la population pour sensibiliser au dépistage précoce, une soirée de Gala parrainée par le Rotary club, le dépistage, la journée sport et la marche rose pour clore la campagne.
Zahara Abdallah a exprimé sa satisfaction du fait que grâce à l’Accf, depuis 2029, le tabou sur le cancer du sein se lève d’avantage, des réflexes d’informations et consultations face à un changement au niveau du sein se font sentir, le dépistage rentre dans les habitudes, notamment durant «Octobre rose», et les sollicitations des malades se multiplient de jour en jour. Profitant de l’occasion, les membres de l’Accf ont dressé le bilan d’activités de depuis la création de l’association. «En six ans, 2133 mammographies ont été réalisées dont 1050 ont été prises en charge par l’Accf, ce qui représente 40,22% des examens réalisés pour un montant de 17 569 500Kmf.
Nous voudrions profiter de l’occasion pour remercier l’Oms qui nous a permis durant deux années consécutives (2022-2023), de mener des activités de prévention au cancer du sein, du col de l’utérus et la formation de nos bénévoles sur l’ensemble du territoire national pour un montant total de 23.714.000KMF», explique Hazna Assoumani. Et de préciser qu’ils ont enregistré plusieurs résultats entre autres, la réalisation de 123 causeries éducatives dans différentes localités qui ont touchées 4529 personnes. Par rapport à la campagne de 2023, 560 mammographies ont été réalisées (lire notre édition du 04-10-2024).La présidente de l’Accf a précisé que les objectifs de l’association reposent sur la sensibilisation.
Les tarifs de 2024
«L’appui aux malades ne rentre normalement pas dans nos prérogatives mais nous ne pouvons pas fermer les yeux et rester insensibles face à la détresse des familles touchées, qui n’ont pas les moyens de se prendre en charge et qui ne savent pas vers qui se tourner», a-t-elle indiqué. Et de soutenir : «C’est pour cette raison que nous avons sollicité docteur Maoulida Souriante, oncologue basée à la Réunion lors de son dernier passager aux Comores, pour des consultations réalisées à l’hôpital El-Maarouf (lire aussi notre édition du 04-10-2024)». «Nous réitérons nos appels aux autorités nationales pour renforcer la convention sanitaire avec l’île Maurice et prospecter d’autres solutions dans d’autres pays amis et trouver des solutions pour la prise en charge des malades ayant besoin de soins palliatifs car, il est inadmissible que ces dernières, dont le plus souvent vivent en situation de précarité, soient livrées à elles-mêmes au moment où elles devraient se retrouver en milieu hospitalier», poursuit toujours Hazna Assoumani.
L’Accf a tenu à saluer l’appui fourni par le directeur général de la sécurité civile, le colonel Abdallah Soilihi Rafick qui leur a octroyé un local adapté au sein de la Dgsc. Jusqu’ici, l’association avait son bureau à la faculté des sciences qui n’est plus en mesure de leur laisser occuper le local faute d’espaces. Rappelons que les cancers gynécologiques, dépistés tôt peuvent être guéris tôt. Pour cette année, les tarifs de la mammographie sont les suivants : 15000kmf au centre d’imagerie El-Maarouf. 15000kmf à la polyclinique du Dr Kader à Ndzuani et 17500kms au centre d’imagerie Dr Soimihi à Moroni. La présidente de l’Accf a déploré le manque de centre d’imagerie à Mwali faisant que les femmes souhaitant se dépister se doivent de faire le déplacement à Moroni.