logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Ong Santé-diabète-Expertise France I Des médecins formés sur la prise en charge du diabète juvénile

Ong Santé-diabète-Expertise France I Des médecins formés sur la prise en charge du diabète juvénile

Santé | -   Adabi Soilihi Natidja

image article une
La formation cible des professionnels de santé des services de pédiatrie. Les organisateurs veulent renforcer les capacités de prise en charge des enfants et des adolescents en cas de diabète de type 1 qui demeure différent de celui de l’adulte, caractérisé par la non production d’insuline dans le corps de l’enfant, et ayant comme unique traitement la prise d’insuline.

 

L’Ong Santé-diabète, en collaboration avec le ministère de la Santé, le Chu de la Réunion et Expertise France, a organisé une formation au profit des professionnels de santé des services de pédiatrie exerçant dans les structures de référence sur la prise en charge de l’enfant et de l’adolescent ayant un diabète de type 1.
Selon le médecin pédiatre-diabétologue, Houdon Lore, animatrice de ladite formation, «l’objectif est de former les professionnels des Comores à la prise en charge du diabète de l’enfant. Un diabète très spécifique et qui nécessite de travailler en équipe, médecins et infirmiers pour apprendre à le gérer».


«Il faut savoir que ce n’est pas un diabète comme celui de l’adulte. Le diabète de type 1 comme on l’appelle s’explique par le fait que le corps de l’enfant arrête de produire de l’insuline», a-t-elle indiqué, soulignant la nécessité de sensibiliser les parents sur les signes qui apparaissent chez l’enfant qui cesse de produire de l’insuline. «Il faut penser à faire diagnostiquer l’enfant quand il commence à beaucoup faire pipi, beaucoup boire, à être fatigué, maigrir, vomir, voire même à respirer anormalement. Ce sont là, les signes à prendre en compte et surtout quand on voit que l’enfant boit beaucoup la nuit surtout. S’il ne faisait pas pipi et qu’il se met à le faire dans le lit», a-t-elle poursuivi, précisant que «le seul traitement est la prise d’insuline après le diagnostic. L’enfant a besoin d’insuline pour vivre et si le corps n’en produit pas, l’enfant risque de mourir. On est en train d’apprendre ensemble comment utiliser l’insuline comme il faut ainsi que l’éducation thérapeutique (apprendre aux parents à utiliser l’insuline pour leurs enfants). Houdon Lore dit se réjouir de la motivation que dégagent les participants, indiquant l’Ong Santé-diabète qui va pouvoir mettre à la disposition de ces équipes le matériél nécessaire.

Que retenir du diabète de type 1 ?

Le docteur Rachmat Attoumane Ben Ali, cheffe de projet «offres de soins de santé» au sein de l’Ong a fait savoir que vingt-deux professionnels de santé issus des centres de soins de référence de tout l’archipel prennent part à cette formation animée par trois médecins internationaux à savoir un endocrinologue de l’hôpital de Mali à Bamako, un médecin pédiatre-diabétologue et une infirmière puéricultrice issues du Chu de la Réunion.


Elle a précisé que «cette formation fait suite à la mise en place, il y a deux semaines du programme «life for a Child» qui prend en charge gratuitement les enfants et les adolescents diabétiques de 1 à 25 ans en leur donnant l’insuline et les glucomètres. C’est donc afin de pouvoir déployer ce programme-là aux Comores et d’assurer un bon suivi que s’inscrit cette formation au profit de nos professionnels de santé».Notons que cette formation s’est déroulée du 17 au 20 octobre et s’inscrit dans le cadre du plan de développement France-Comores.

Commentaires