Le coordinateur du Pnlp a tenu à préciser que le paludisme est une maladie qui a marqué les esprits des Comoriens, sachant qu’il a fait beaucoup des victimes ces dernières décennies. « Je ne dis pas qu’il n’y a pas de cas de paludisme aux Comores, mais le pays n’est pas en alerte. Les journalistes doivent se rapprocher des autorités sanitaires pour mieux s’informer. Nous sommes à leur disposition pour leurs donner les vrais informations » a déclaré le Dr Affane Bacar. Une épidémie de fièvre encore inexplicable est constaté dans les structures de santé aux Comores après le passage du cyclone Kenneth le 24 avril. Le directeur général de la santé, Aboubacar Said Anli, est revenu sur les prises en charge pour contrôler les cas d’épidémie enregistré dans le pays.
« Nous ne sommes pas à l’époque où on se basait sur une forte fièvre, des vomissements et tout ce genre pour parler d’une épidémie. Aujourd’hui, les prises en charge sont mises à la disposition pour mieux évaluer les cas enregistrés. Le palu aux Comores est maintenant en phase d’éradication », a-t-il fait savoir.
Le fonctionnaire a tout de même avoué qu’on s’attend à ce que de nouveaux cas soient enregistrés. « Je ne peux pas dire qu’il n’y a pas des cas de palu aux Comores. Chaque année ou même chaque mois, on a des estimations des cas attendus. Il arrive parfois que les cas positifs enregistrés soient supérieurs à nos estimations, mais ils ne sont pas aussi alarmantes», a précisé le coordinateur du Pnlp. Revenant sur les cas de fièvre enregistrés dans les structures sanitaires depuis le passage du cyclone Kenneth, Affane Bacar a montré qu’«Il est vrai que plusieurs cas de fièvre ont été enregistrés après Kenneth, mais il ne s’agit pas d’une épidémie du paludisme. On a envoyé des agents pour vérifier sur les patients, et aucun cas de palu n’a été positif », a-t-il éclairé.
L’Union des Comores bénéficie du programme d’élimination du paludisme dans le cadre de sa coopération avec la Chine. Des stratégies sont mises en place pour lutter contre le paludisme. « Nous avons trois stratégies pour atteindre le zéro cas de paludisme. Surtout à Ngazidja, car dans les deux autres îles, on a déjà zéro paludisme. Notre stratégie immédiate sera d’intervenir directement dans les villages le plus touchés. Nos équipes travailleront avec les hôpitaux locaux pour faciliter la lutte mondiale contre le paludisme. L’autre étape sera de négocier avec le Fonds mondial pour disposer des médicaments pour les centres de santé et dispensaire dans les villages. Et d’ici le mois de septembre, nous allons faire des traitements de masse pour atteindre zéro cas », a-t-il annoncé.
Le responsable de la surveillance, suivi et évaluation du Pnlp, Dr Hafidhou Mohamed, a tenu à mentionner les zones les plus touchées par l’épidémie. « À Anjouan et Mohéli, on a déjà zero cas. A Ngazidja, on a trois distincts sur sept qui sont les plus touchés. Donc, on peut atteindre d’ici peu notre objectif », a-t-il expliqué.
Zainaba Youssouf