logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Paludisme I Le pays vit toujours « sous la menace» de la maladie

Paludisme I Le pays vit toujours « sous la menace» de la maladie

Santé | -   Adabi Soilihi Natidja

image article une
Les responsables estiment que l’archipel n’est pas au bout du tunnel malgré la politique menée ces quinze dernières années par les autorités sanitaires pour lutter contre la maladie, a fait savoir le secrétaire général par intérim du ministère de la Santé, Hamidou Bounou. Lisant le message de la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, Dr Nassuri Ahamada a, au nom du représentant de l’Oms aux Comores, fait savoir que le paludisme reste “un problème majeur de santé publique”.

 

Les autorités sanitaires ont célébré, hier lundi 25 avril, à l’instar des autres pays du monde entier, la journée mondiale de lutte contre le paludisme, au ministère de la Santé sous le thème de “Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies”. Notons que la célébration est, selon les autorités, une manière de sensibiliser les familles, les communautés sur l’impact “dévastateur” du paludisme dans le monde, et particulièrement en Afrique subsaharienne.

602.020 décès en Afrique

Lisant le message de la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, Dr Nassuri Ahamada a, au nom du représentant de l’Oms aux Comores, fait savoir que le paludisme reste “un problème majeur de santé publique”. “Au cours de l’année dernière, environ 95% des 228 millions de cas estimés ont été détectés dans la région africaine de l’Oms, pour 602.020 décès. Selon les indications, les six pays les plus rudement touchés par le paludisme dans la région concentrent près de 55% de la morbidité et 50% de la mortalité imputable à cette maladie dans le monde entier. Et ce, malgré la réduction des cas et des succès dûs au paludisme et en dépit des perturbations des services de santé liées à la Covid19”, a-t-il indiqué.

Renforcer les campagnes

Les responsables estiment que l’archipel n’est pas au bout du tunnel. “Et le pays est toujours sous la menace du paludisme”, regrette, ainsi, le secrétaire général par intérim du ministère de la Santé, Hamidou Bounou, avant de souligner que cela, malgré “les efforts déployés” par le gouvernement pour mieux lutter contre la maladie. Selon lui, “en 2020, le pays a enregistré 4.546 cas contre plus de 10.000 cas en 2021 : d’où un taux d’accroissement de 132%. Ces chiffres sont les conséquences du fait que les citoyens vivant à Ngazidja particulièrement n’ont pas pris au sérieux la campagne menée par les autorités de santé s’engageant dans cette lutte”. De ce fait, Dr Nassuri Ahamada poursuivra que “la lutte contre le paludisme implique bien plus que des interventions médicales et technologiques, car le paludisme touche des ménages, des communautés, qui doivent être dotés de moyens d’action pour participer activement à la campagne de lutte contre cette maladie”.


Le médecin a jugé nécessaire de recréer une nouvelle forme de sensibilisation, consolider les avancées récentes et les acquis obtenus. “Il s’agit notamment de renforcer les campagnes de chimio-prévention du paludisme saisonnier qui ont été mises en œuvre comme prévu en 2021 et qui ont permis de protéger 11,8 millions d’enfants supplémentaires en outre des opérations de pulvérisation intra-domiciliaire d’insecticides, la distribution de moustiquaires imprégnées et la transposition à une plus grande échelle des projets de vaccinations du Rts au Ghana, au Kenya et au Malawi qui ont permis de toucher près de 900.000 enfants”, devait-il indiquer.

Commentaires