Une réunion de la coordination de lutte contre le paludisme à Ngazidja s’est tenue avant-hier samedi 12 octobre à l’hôpital de Mboueni à Moroni, ayant rassemblé les médecins-chefs et les agents de surveillance au niveau des districts. Elle a été suivie d’une présentation de la situation épidémiologique afin de sensibiliser les participants quant à l’urgence de renforcer la sensibilisation et la lutte au niveau de l’ile. «De ces réunions, nous attendons montrer aux participants l’état du paludisme à Ngazidja afin de voir ensemble comment mener à bien la campagne de lutte, et ainsi parvenir à l’objectif zéro cas d’ici 2027, pris par le chef de l’Etat», a expliqué Zoulaihata Oubeid, point focal du paludisme au niveau de Ngazidja.
Cette dernière a exprimé son inquiétude du fait que tous les districts de santé de Ngazidja enregistrent de nombreux cas de la maladie chaque jour. «Les prélèvements de masse se font régulièrement et on sent qu’avec l’engagement de la coordinatrice nationale de lutte contre le paludisme, la maladie tend à diminuer. D’ailleurs, pendant le trimestre 1 de 2024, on a recensé de janvier à mars, 5239 cas contrairement au trimestre 3, notamment de juillet à septembre, où on dénombre 3090 cas», a-t-elle expliqué.
Aucun cas autochtone n’a été enregistré
Selon les tableaux présentés au cours de la réunion, le district de Moroni est le plus fortement touché au cours du troisième trimestre, avec 2075 cas en juillet, 1800 en août et 1458 en septembre. Même chose que pour le premier trimestre avec 1742 cas en janvier, 1429 en février et 1953 au mois de mars.
Rappelons que depuis plus d’une dizaine d’années, les Comores, avec l’appui de la Chine, ont expérimenté une campagne de traitement de masse de la malaria. Celle-ci s’est avérée concluante à Ndzuani et à Mwali, où aucun cas autochtone n’a été enregistré depuis plusieurs années. A Ngazidja par contre, les habitants n’ont vraisemblablement pas bien adhéré au projet, et la maladie y est toujours présente0