Selon les chiffres communiqués par le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), « 29 366 cas de paludisme » ont été enregistrés dans le pays entre janvier et juillet 2025. Ce chiffre représente déjà 53,13 % du total des cas enregistrés en 2024 (55 277 cas), ce qui fait craindre une aggravation de la situation sanitaire si des mesures urgentes ne sont pas prises.La coordinatrice du Pnlp, Dawiya Mohamed, s’est exprimée à ce sujet dans un entretien accordé à Al-watwan lundi 15 septembre. Elle a salué « l’engagement remarquable » du personnel médical, des agents de santé communautaire, ainsi que des citoyens, qu’elle estime désormais conscients de la gravité de cette maladie. «Le palu n’est pas de ces maladies à négliger», a-t-elle mis en garde.
La situation est particulièrement critique à Ngazidja, qui regroupe à elle seule 98,28 % des cas recensés. À titre comparatif, Ndzuani et Mwali ne comptabilisent respectivement que 1,14 % et 0,58 % des cas.Trois décès liés au paludisme ont été confirmés au cours de cette même période : deux à Ngazidja et un à Mwali. La coordinatrice a précisé que seuls les décès validés par un expert certifié par l’Organisation mondiale de la santé sont officiellement comptabilisés comme tels.
«Zéro cas de paludisme à la fin 2025»
Face à la situation, le ministère de la Santé est résolument engagé dans la lutte. «La principale mission est d’éliminer le paludisme, et nous sommes confiants de pouvoir renverser la tendance actuelle avant la fin de l’année», a assuré Dawiya Mohamed.Pour atteindre cet objectif ambitieux de «zéro cas de paludisme à la fin 2025», les autorités comptent intensifier les campagnes de sensibilisation à travers une mobilisation de masse dans toutes les localités. L’adhésion et l’implication active des communautés sont perçues comme des leviers essentiels pour endiguer la progression de la maladie.