Le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) a déployé hier lundi cinq équipes à Ntsudjini pour effectuer un prélèvement de masse du paludisme. Cette recherche active a été programmée suite à la découverte, par le centre de santé communautaire de Ntsudjini, de 40 cas de personnes atteintes du palu. “40 cas ont été enregistrés ce mois de février”  précisera Nasra Idaroussi agent du Pnlp.

Aboubakar Mohamed technicien de labo souligne en outre que lors de la recherche active, le prélèvement est fait à toute la population et si des cas positifs se présentent le traitement est donné directement. Il ajoute qu’il y a deux types de prélèvements. L’examen direct ou Tdr (test de diagnostic rapide), ici si le cas se révèle positif, le traitement est donné immédiatement en fonction de l’âge.

Le second prélèvement appelé examen indirect ou goutte épaisse est une seconde lecture des lames après le Tdr. En effet, après la recherche active, le Pnlp fait une seconde lecture des lames (goutte épaisse) une fois de retour au bureau. Et parfois des cas qui s’étaient révélés négatifs peuvent se révéler positifs, et vice versa lors de l’examen indirect.

Et dans ce cas, l’agent de santé du district sanitaire où a eu lieu le prélèvement de masse, va se charger de contacter la personne pour le traitement après le signalement du Pnlp.  
Par ailleurs, certaines équipes sur le terrain font des listes et appellent les gens, pendant que pour d’autres équipes, le premier venu est le premier servi. Pour l’équipe qui se trouve à la place Singani, de 8h30 à 11h, 2 cas ont été positifs sur 38 personnes prélevées. Abdoulatuf Saïd Abdou n’a pas fait le test. Il estime que

ce n’est pas normal qu’on leur donne ces médicaments gratuitement alors que les choses les plus importantes, les autorités se les approprient.

Abdoulatuf entend par choses importantes, “les bourses, le boulot, les formations et même la viande qui est destinée aux personnes démunies. Je ne comprends pas pourquoi on nous donne ces médicaments gratuitement. Nous ne sommes pas malades, ces maladies dont la population souffrent sont liées à la crise, le chômage et la galère” insiste ce jeune.

Réticence

Abdoulatuf, n’est pas le seul à ne pas avoir fait le test. Saïd Selim Idrisse, lui aussi ne l’a pas fait. Idrisse, lui n’a pas confiance en ces médicaments. Il ne comprend pas en outre, pourquoi, on se lève un jour et on leur demande de prendre des médicaments, sans sensibilisation au préalable.

Et si on fait le test et on prend les médicaments, c’est quoi la suite, car on a déjà pris ces médicaments et le paludisme est revenu. Il faut faire des sensibilisations et surtout nous dire comment éradiquer le paludisme dit-il.

L’équipe qui se trouve à place Padjidjuwu, a trouvé 5 cas positifs sur 68 prélèvements faits entre 9h et 11h45. La troisième équipe s’est installée à la place Mnamalevu, ici, la priorité est donnée aux enfants qui doivent aller à l’école l’après-midi.

Vers midi, les adultes qui se sont inscrits depuis 10h et qui n’avaient toujours pas fait le prélèvement commencent à grogner pendant que d’autres s’en vont, espérant que l’équipe reviendra une seconde fois, car l’attente est longue. Ces personnes qui attendent estiment qu’il devrait y avoir au moins deux personnes pour le prélèvement car une personne, ce n’est pas suffisant.

Cette équipe a recensé un cas positif sur 67 prélevés, pendant que la quatrième équipe n’a recensé aucun cas positif sur les 74 personnes prélèvements fait jusqu’à 13h. Le cinquième groupe qui s’est installé au quartier de Chaani, non loin du lycée et de l’école primaire, a découvert 6 cas positifs sur 81 prélevés vers 13h.