La représentante du bureau-pays de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), Dr Nkurunziza Triphonie, a procédé le mardi 22 avril, dans la matinée, à la remise officielle d’équipements et de matériaux de laboratoire à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape). La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture, Dr Daniel Ali Bandar, du directeur de l’Inrape, Dr Hamza Abdou Azali, ainsi que d’autres personnalités. Selon la représentante de l’Oms,« cette donation, d’une valeur de 32 400 720 francs, comprend notamment des réactifs pour le séquençage génomique, des équipements de bio-informatique, ainsi que des réactifs destinés au diagnostic de divers virus respiratoires et de maladies virales telles que la dengue, le chikungunya et le virus Zika.
Elle s’inscrit dans le cadre du Programme mondial pour le leadership des laboratoires (Gllp)». «Ce programme vise à renforcer les capacités des laboratoires en matière de diagnostic, de surveillance et de recherche, contribuant ainsi à la sécurité sanitaire mondiale », a-t-elle expliqué. Elle a également précisé que cette remise répond à des besoins identifiés lors d’une mission d’expertise du bureau régional de l’Oms pour l’Afrique, effectuée à la mi-2024.
Un partenariat de longue date
Elle a souligné que « la coopération entre l’Oms et les Comores dans le domaine de la santé s’étend à d’autres ministères et institutions, notamment dans le cadre de l’approche «One health» (Une seule santé), qui intègre les dimensions humaine, animale et environnementale. Cette approche est essentielle pour une réponse efficace face aux épidémies et maladies virales ». «L’Oms vient de démontrer qu’il ne peut y avoir de développement sans santé, et que la santé exige la recherche», a déclaré le ministre de l’Agriculture. «La remise d’aujourd’hui témoigne une fois de plus de votre engagement à nous accompagner dans une recherche au service du développement, qui mobilise quatre secteurs clés : l’agriculture, la santé végétale, l’élevage et la santé animale, sans oublier la pêche.
En tant qu’îles, notre santé dépend fortement de la mer, ce qui donne tout son sens à l’approche One Health, qui nécessite la collaboration des ministères concernés », a-t-il ajouté. Pour sa part, Dr Nkurunziza a rappelé que «l’Oms est convaincue qu’en travaillant ensemble, les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’environnement et de la recherche peuvent partager leurs connaissances et ressources pour répondre de manière coordonnée et efficace aux menaces sanitaires », et que « cette collaboration intersectorielle permet une détection plus rapide des épidémies, un meilleur suivi de leur évolution et la mise en place de mesures de contrôle adaptées ».
Enfin, le directeur de l’Inrape, Dr Hamza Abdou Azali, a salué la continuité du soutien de l’Oms. «Ce n’est pas la première fois que l’Oms nous appuie. Le matériel que nous venons de recevoir nous permettra de renforcer nos capacités en matière de surveillance génomique et de diagnostic viral », a-t-il dit. Il a également rappelé que «pendant la pandémie de Covid-19, l’Oms nous avait fourni une quantité importante de réactifs et d’équipements. Et même avant cela, dès 2017, nous avions bénéficié d’un lot d’équipements de biologie moléculaire, suite à une requête que nous avions soumise. L’Oms y avait répondu favorablement, contribuant à renforcer notre plateau technique».