Une réunion d’information et de sensibilisation des journalistes a eu lieu, le mardi 23 janvier 2024, à La Direction régionale de la santé de l’île de Mwali. La rencontre d’échanges entre dans le cadre des activités visant à éliminer l’élimination du paludisme.À ce jour, la situation semble stabilisée. «L’île de Mohéli n’a pas enregistré un cas autochtone de paludisme. Et des cas détectés surtout en période des pluies et d’un fort mouvement de déplacement entre les îles; ce sont des cas dits importés», a selon la directrice régionale de la santé, Siti Fatima Mohamed Dhakoine. Elle a ajouté : «Depuis trois semaines, la direction et les Agents de Santé Communautaires (ASC) tiennent des données journalières dans la plateforme pour surveiller la situation. Les ASC notifient sur la plateforme en vue de prendre des actions».
La directrice fera toutefois savoir que le combat contre l’épidémie n’est pas totalement gagné, appelant «la population de l’île à prendre l’habitude de dormir sous une moustiquaire imprégné». À l’entendre, «il existe toujours à Mohéli les moustiques qui transmettent le paludisme même si nous ne trouvons pas des cas de paludisme, et sachez bien que le type de moustiques anophèle se trouve partout dans l’île».
Améliorer le système de surveillance
Le plan de surveillance du Paludisme cible toutes les régions de Mohéli. «Chacun de nous doit s’approprier de la surveillance du Paludisme à commencer par son foyer, son quartier, sa ville ou son village. On reçoit quelqu’un qui vient du voyage, on doit le conseiller à faire la goute épaisse (dépistage du Paludisme), même s’il n’a pas les signes du paludisme lorsqu’il a fait plusieurs jours en-dehors de Mohéli. Le risque d’avoir le paludisme est là. Alors il doit se faire dépister», explique Siti Fatima Mohamed Dhakoine. «Les Moheliens doivent savoir que le retour du paludisme à Mohéli constituera un problème de santé publique. Un seul cas autochtone de paludisme détecté va sonner le début d’une épidémie dans l’île», souligne-t-elle.
Le point focal-Palu à Mohéli, M. Rachat Keke, a d’abord montré que le système de surveillance au niveau communautaire est très faible. «Au niveau communautaire, nous avons constaté un taux de 0,65% alors qu’au niveau du système de santé, il est de 4,73%, ce qui montre qu’au niveau communautaire, les cas trainent beaucoup soit par négligence, soit par manque des moyens», dit-il ajoutant que «le contrôle et le traitement du paludisme sont gratuits». Et pour empêcher toute résurgence du paludisme à Mohéli, les acteurs en charge de la surveillance préconisent l’organisation de séances d’éducation régulières et de surveillance épidémiologique à travers les medias. Mais aussi « des sessions de formation et d’éducation sur la prise en charge des cas du paludisme et organiser la lutte anti- vectorielle». La communication est considérée, par les acteurs, comme l’arme préalable à tout plan de lutte contre l’épidémie dans l’île.