Le lancement par Ascobef (Association comorienne pour le bien-être de la famille) de la campagne de sensibilisation en faveur de la contraception a eu lieu ce mercredi, avec des visites dans les villages, notamment à Magnasini, où l’équipe dirigée par Houldia Mohamed, sage-femme de la Direction régionale de la santé (Drs), a rencontré les habitants. Au cours de ces sessions d’information, les équipes distribuent des dépliants et présentent les différentes méthodes contraceptives, adaptées aux besoins et aux conditions de santé de chaque couple. Sayana Press, un contraceptif injectable, s’inscrit dans cette démarche.
Ce vaccin, administré sous la peau, se distingue par sa simplicité d’utilisation et son efficacité. Il peut être injecté par des professionnels de santé ou même par les femmes elles-mêmes.Son effet contraceptif dure trois mois, et permet aux femmes de mieux planifier les naissances sans besoin de visites médicales fréquentes. Ascobef espère ainsi que ce vaccin contribuera à élargir l’accès à la contraception dans des zones où les infrastructures de santé sont parfois limitées.
L’importance d’un suivi médical adapté
Soidenti Soulaimana, superviseuse de l’Ascobef, a insisté sur le bien-être des familles. «Il est recommandé qu’une femme prenne du repos après une grossesse et allaite exclusivement durant les six premiers mois, puis continue jusqu’à deux ans. Cela renforce la santé des mères et des enfants», a-t-elle expliqué. En plus de Sayana Press, l’équipe de sensibilisation propose des méthodes contraceptives variées, comme les implants, les stérilets et les pilules, afin de répondre aux différents besoins et conditions de santé des femmes.
Lors des séances d’information, Houldia Mohamed a relevé l’importance d’un suivi médical adapté pour permettre aux femmes de faire des choix éclairés en matière de planification familiale. Selon elle, «les femmes doivent bénéficier d’un accompagnement médical pour choisir la méthode la plus adaptée à leur santé». En effet, pour celles ayant des antécédents de diabète, d’hypertension ou de maladies cardiovasculaires, le stérilet est souvent privilégié en raison de sa sécurité et de son efficacité.
L’allaitement maternel, également abordé au cours des discussions, est mis en avant pour ses bienfaits sur la santé de l’enfant et de la mère. «Nous encourageons les mères à allaiter exclusivement pendant les six premiers mois et, si possible, jusqu’à deux ans. L’allaitement contribue à la fois la santé de la mère et de l’enfant, tout en favorisant le développement physique et cognitif du nourrisson», a précisé Mme Mohamed.
Dans la localité de Jandza, également couverte par cette campagne, un père de famille a partagé son point de vue sur la planification familiale. Tout en affirmant qu’il ne souhaite plus avoir d’enfants, il a dit préférer utiliser des méthodes naturelles. «Je compte les jours du cycle menstruel de ma conjointe et j’utilise le retrait pendant nos rapports intimes», a-t-il confié.