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Premier cas de la variole du Singe à Mayotte I Dr Saindou Ben Ali Mbae : «Nous nous préparons en conséquence»

Premier cas de la variole du Singe à Mayotte I Dr Saindou Ben Ali Mbae : «Nous nous préparons en conséquence»

Santé | -   Abdallah Mzembaba

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Les autorités sanitaires ont tenu une réunion d’urgence dimanche dernier suite à l’apparition d’un premier cas d’infection Monkeypox à Mayotte. Il s’agissait, notamment, d’étudier les différentes mesures à mettre en place en cas d’apparition d’un éventuel cas sur l’ensemble du territoire national. Al-watwan s’est approché du directeur général de la santé, le docteur Saindou Ben Ali Mbae pour en savoir davantage sur la capacité de riposte du pays.

 

Est-ce que le matériel utilisé dans la lutte contre la Covid-19 est le même que celui utilisé contre le virus de la variole du singe ? Dans quel état se trouve-t-il ?

On a utilisé beaucoup de matériels, mais le plus important c’est le diagnostic nous permettant de confirmer ou infirmer un cas. Et sur l’ensemble du territoire national il y a les tests PCR qui sont en excellent état. Notre partenaire qui est l’Organisation mondiale de la santé, a lancé une commande spéciale variole du Singe. Des spécialistes ont déjà inspecté nos Pcr et ont demandé des réactifs qui en seront compatibles. Concernant les sites, nous utiliserons les mêmes que ceux qui ont servi durant la Covid-19. Aussi, un protocole de prise en charge spéciale variole du singe est à l’étude.

Dans le même temps, une étude d’un plan dit de 72h lequel consiste à savoir comment réagir s’il y a un cas est aussi à l’étude et deux comités ont été mis en place spécialement pour cela. Une cellule de riposte contre la variole du singe devrait voir le jour dans les prochains jours. Cela fait deux mois depuis que nous avons un outil de l’Oms qui nous permet de savoir les différentes étapes. C’est une fiche, il y a aura ensuite un plan. Cela nous permettra de savoir comment nous positionner avec les partenaires en cas de besoin et ce, avant la détection du premier cas à Mayotte.

Durant la Covid-19, il y a eu beaucoup de formations, est-ce que du côté des ressources humaines, les agents ont été suffisamment formés durant la période Covid pour être en mesure de mener une autre lutte contre le Monkeypox ?

Il y a effectivement eu beaucoup de formations. Nos ressources humaines ne sont cependant pas nombreuses, mais elles ont été brillamment formées sur la Covid. Maintenant, la Covid-19 ce n’est pas la variole du singe, néanmoins les bases sont là et il nous restera juste à faire une remise à niveau.Il faut savoir qu’on ne peut que vivre avec la Covid-19. Nous ne pouvons que la surveiller et veiller au respect des mesures barrières. Des équipes sont au travail, surveillent et sont en alerte. Même s’il ne s’agit pas de baisser la garde, mais nous ne sommes plus dans le pic du virus. Donc, nous sommes en mesure de faire face à deux virus.

Deux ans après l’apparition de la maladie dans le pays, est-ce que tous les acteurs impliqués dans la lutte contre la Covid-19 ont fait le bilan permettant de tirer les leçons des erreurs passées et devant permettre de faire face à cette nouvelle maladie qui nous menace aujourd’hui ?

Nous avons un règlement sanitaire international, tous les pays n’ont pas à fermer les frontières par contre nous devons renforcer notre système de surveillance à tous les niveaux (aéroport, port et autres). Nous avons une revue dite «intraction». Cette dernière est réalisée avant la fin de la maladie. Pour le moment, elle n’est pas encore réalisée. Une fois que nous aurons réalisé cette revue, nous serons en mesure de tirer le bilan. Si la revue n’est pas encore faite, c’est une question d’organisation, mais notre partenaire est déjà prêt. Beaucoup de pays dans le monde ont déjà fait «la revue intraction». Nous devons donc nous aligner nous aussi

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