Le décès de l’artiste Adinane Saïd Mohamed Tanchik, survenu jeudi dernier dans la soirée à l’hôpital El-Maarouf, fait réagir des voix qui parlent de “négligence de la part de l’hôpital” et d’un “manque d’oxygène” alors que l’artiste en avait besoin à son arrivée aux urgences. Et, toujours selon ces dires, “l’auteur-compositeur n’aurait pas bénéficié des soins appropriés qui l’auraient peut être sauvé”.
L’hôpital El-Maarouf, à travers son chargé de communication, dément ces informations. Selon Mahamoud Abdallah, “le patient a reçu tous les soins nécessaires mais son état de santé était fortement dégradé en arrivant ici, c’était déjà très critique”. Mahamoud Abdallah se dit d’ailleurs “étonné” de tout ce qui se dit alors que “tout le personnel de l’hôpital s’est fortement mobilisé pour assister le patient”.
Le chargé de communication ajoutera ensuite : “nous avons tout de suite fait appel au personnel du service de réanimation qui a vite rejoint les urgences où le patient était admis. Ils ont tout fait mais, en vain”.
Pour ce qui est du manque d’oxygène, Mahamoud Abdallah a tenu à apporter sa version des faits. “Ceux qui disent que l’artiste Adina est mort par manque d’oxygène ont complètement tort. L’hôpital El- Maarouf, jusqu’à présent, ne manque pas de bouteilles d’oxygène”, précise t-il avant d’adresser ses condoléances à la famille du défunt.
“Nous profitons pour présenter les condoléances les plus attristées à toute sa famille. C’est une triste nouvelle pour nous tous. Je comprends que des gens essayent de trouver un bouc émissaire mais ils entretiennent de fausses informations ils ne font que remuer le couteau dans la plaie”. Mahamoud Abdallah estime que la famille a surtout besoin de faire son deuil en paix.
La version de l’hôpital diffère de celle de la famille
En effet, contacté par Al-watwan, Maissam Adinane, fille de l’artiste, a expliqué que “mon père a été transféré par ambulance de la clinique située à l’ancien Ravinala vers El-maarouf. A mon arrivée par taxi, l’ambulance était déjà là depuis plusieurs dizaines de minutes sauf qu’il n’était toujours pas oxygéné”. Pourtant, “l’ambulancier a appelé El-Maarouf pour avertir de l’arrivée d’un patient ayant besoin d’oxygène mais rien n’a été fait à son arrivée.
Nous avons dû faire la queue à la pharmacie pour acheter le matériel nécessaire à son oxygénation. Ensuite, il a fallu que l’oxygène disponible soit transféré du service de pédiatrie aux urgences avec le temps que cela implique au niveau des procédures. En somme, la situation a été traitée comme s’il s’agissait d’un état normal alors que c’était une urgence vitale”.
Yahya Zakaria, stagiaire