Une formation décentralisée du personnel soignant des postes de santé de Ngazidja sur la prévention, le diagnostic et la prise en charge du diabète s’est déroulée du mardi 7 au vendredi 10 février. Animée par le diabétologue, docteur Antuf Oumar, la formation s’inscrit dans le cadre de la réalisation du projet intitulé, «consolider la place et le rôle de la société civile dans un réseau multi-acteurs afin d’améliorer la prévention, la prise en charge et l’accompagnement des personnes atteintes de diabète en Union des Comores», mis en œuvre pour la période 2020-2023 dans le but d’améliorer la qualité de vie et la santé des populations des pays ciblés (Burkina Faso, Mali et Union des Comores), en consolidant «la place et le rôle de la société civile dans un réseau multi-acteurs autour du diabète pour améliorer la prévention, la prise en charge et l’accompagnement des personnes atteintes par cette maladie».
Des formations lancées depuis 2016
Présent à la formation, le docteur Anssoufouddine Mohamed a expliqué que l’objet est de «faire en sorte que la prise en charge du diabète concerne toutes les pyramides des soins, des Chn, des Chri, centre de santé jusqu’au poste de santé. C’est une façon de les impliquer dans la chaîne de prise en charge comme ce sont eux qui sont beaucoup plus proches de la population».
Et de relever «beaucoup de problèmes à tenir en compte. Mais l’essentiel c’est de commencer. En matière de prise en charge, on a un réseau de médecins référents au niveau des centres de santé sur l’ensemble du territoire national qui peut prendre en charge le diabète et s’il y a un problème, le référer. Ce sont des médecins qui bénéficient de formations depuis 2016». Il a expliqué que «le réseau est là, bien qu’instable. Les médecins partent en formation, d’autres sont affectés et changent de lieux. Ce qui ne facilite pas trop. Il y a toujours la représentation mais quand il y a des maladies comme ça, il faut toujours faire recours aux grands hôpitaux».
Au cours de ces quatre jours de formation, quatre modules ont été dispensés à savoir «la prévention des facteurs de risque du diabète, la prévention, le diagnostic et la prise en charge du diabète non compliqué, la prévention, diagnostic et la prise charge du diabète gestationnel non compliqué et celui de la prévention et le diagnostic des complications, particulièrement du pied diabétique».
Des modules qui permettent, selon la sage-femme d’Etat Mariata Hadji Saandi, d’apprendre beaucoup sur les différents types de diabète, leurs différentes prises en charge. Elle prendra dès lors, «l’initiative d’ informer toujours les patients sur le diabète en le sensibilisant. Car même si le patient n’est pas diabétique, plusieurs facteurs peuvent en être la cause, comme l’âge, et tant d’autres».Ladite formation a été organisée par l’Ong Santé diabète en collaboration avec le ministère de la Santé. La même formation se tiendra prochainement à Ndzuani et Mwali.