Un atelier d’échange d’expériences, de transmission de savoir et de mise en relation d’acteurs, ainsi que de partage sur la prévention de la sous-nutrition et de la surnutrition chez les enfants et les adultes en matière de promotion de la santé, s’est tenu hier, jeudi 11 juillet, à l’hôtel Itsandra (anciennement Golden Tulip). Cette séance, organisée par Expertise France à travers le projet de coopération régionale en collaboration avec la direction de la santé familiale des Comores, a vu la participation d’acteurs venus des quatre îles de l’archipel comorien.

Selon le directeur de la santé familiale, Dr Soilihi Abdoulmadjidi, après deux jours d’activités, l’objectif de cette journée a été de faire une restitution des travaux. «Nous avons visité ensemble la structure de la Pmi [centre médical urbain de Moroni Mboueni] pour voir comment se déroulent les activités de nutrition, surtout le dépistage et la prise en charge. Hier, mercredi, nous avons organisé un atelier d’échange et de présentation. La partie mahoraise [la délégation de l’île comorienne de Mayotte] a présenté la situation de Mayotte, ses causes et ses défis, et nous avons fait de même. Nous avons discuté et les deux parties ont essayé de tirer des leçons les unes des autres. Aujourd’hui, nous avons décidé de nous rendre sur le terrain pour voir comment les agents de santé communautaire travaillent», a-t-il expliqué.

Et de poursuivre qu’après les présentations, ils se sont rendus compte que, sur le plan nutritionnel, que ce soit pour la sous-nutrition ou la surnutrition, les problèmes sont similaires. «Auparavant, nous parlions surtout de la sous-nutrition en raison des nombreux problèmes d’apports alimentaires et de manque de nutriments. Mais ces derniers temps, ici comme à Mayotte, nous sommes confrontés aux problèmes de surnutrition, caractérisée par le surpoids et l’obésité. Ce sont des problèmes émergents actuellement. C’est ainsi qu’avec le ministère de la Santé, nous avons décidé d’élaborer des activités qui nous permettront de trouver des solutions appropriées aux problèmes de malnutrition alimentaire», a indiqué Dr. Soilihi Abdoulmadjidi.

Selon le directeur de la santé familiale, Dr Soilihi Abdoulmadjidi, la malnutrition infantile et d’autres facteurs liés ont diminué dans le pays par rapport aux données de 2012. «Le nombre de femmes qui nourrissent exclusivement leurs nouveau-nés de lait maternel pendant six mois a augmenté. Le nombre de personnes en sous-poids et surpoids, ainsi que le nombre d’enfants nés avec un poids inférieur, ont diminué. Cela montre les avancées des efforts fournis», s’est-il réjoui. Il a ajouté que, selon l’indicateur de l’Afrique, il est nécessaire que d’ici 2030, les pays atteignent un taux de 50%. Actuellement, les Comores ont réalisé ces objectifs à hauteur de 26,4%.

Pour rappel, le projet de renforcement de la coopération régionale en santé en Union des Comores vise à améliorer de manière pérenne l’offre de soins en Union des Comores, à travers le renforcement de la coopération régionale en santé, notamment via les opérateurs de Mayotte et de La Réunion.
Il est financé par l’Agence française de développement et mis en œuvre par Expertise France en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale.