Il ne faut pas s’inquiéter. La population doit simplement être informée, connaitre les signes de la maladie et comment s’en protéger. Ici au niveau de notre pays l’alerte est faible…, a-t-il affirmé.
Un responsable du service phytosanitaire lui emboitera le pas, en demandant à la population de ne pas s’interdire les produits alimentaires arrivés à bords de bateaux malgaches, car “ne présentant aucun danger pour sa santé”.
Concrètement, la prévention contre la terrible épidémie (laquelle aurait déjà été répertoriée aux Seychelles en plus d’un cas suspect à Maurice) à Ndzuani passe par des opérations de désinfestation des bateaux arrivés de Madagascar, comme nous l’explique le docteur Elhabib ben Alifeni, de la Surveillance épidémiologique.
“Quand arrive un bateau en provenance de Madagascar, l’on désinfecte les passagers aux pieds et aux mains surtout, ainsi que les marchandises, puis l’on passe un examen clinique aux passagers. Cette opération, nous l’avons déjà effectuée quatre fois. Nous n’y avons trouvé aucun cas de peste cliniquement prouvé, mais nous avons tout de même recueilli les adresses des passagers ; quiconque parmi eux verrait un signe de la maladie (céphalée, bubon…) à la maison, qu’il approche rapidement le centre de soin le plus proche ou nous appelle”.
Le docteur El-habib reconnait toutefois que ces mesures “ne suffisent pas”. “Il nous faudrait pouvoir effectuer les tests de diagnostics rapides, qui donne les résultats en quelques minutes”, poursuit-il. Mais bien entendu, de tels moyens, la surveillance épidémiologique anjouanaise ne les a pas encore.