Dans un point de presse tenu hier matin au ministère de la Santé, le secrétaire général, Jean Youssouf, a fait état du dispositif mis en place par le gouvernement pour prévenir l’épidémie de Coronavirus. Selon lui, les Comores ont « anticipé » sur la prévention et des mesures sont prises au fur et à mesure, elles vont être renforcées. Selon lui, «des postes de santé sont mis en place et/ou renforcée dans les frontières à savoir au niveau du port de Moroni et des trois aéroports». Cette mesure sera mise en place dans les six portes d’entrées du pays. Des masques et des gants devraient être disponibles en cas de besoin. Un plan de lutte contre le Coronavirus est mis en place par le comité national multisectoriel de lutte contre les épidémies. «Nous appelons les ressortissants comoriens ainsi que toute personne en provenance de Chine à se soumettre au contrôle, à la surveillance pendant 14 jours et remplir la fiche correctement pour qu’on puisse le suivre afin de se protéger et protéger la population», exhorte le secrétaire générale du ministère de la Santé.
Les normes de l’Oms
En dehors du site de surveillance, le comité est en train d’identifier un site d’isolement pour les patients qui seront testés positifs. Le directeur général de la sécurité civile a indiqué qu’un hôtel a été identifié et le comité l’a visité pour la surveillance et que le gouvernement était prêt à prendre en charge cette surveillance pendant 14 jours pour toutes personnes en provenance de Chine. Cependant, les médecins le déconseillent car l’hôtel est situé à proximité des maisons habitées. «Nous continuons à réfléchir à une solution pour trouver un second site de surveillance qui permettrait à ces personnes de vivre dignement, nous cherchons aussi un site d’isolement», souligne le directeur général de la protection civile qui indique que «jusqu’à hier lundi 12 personnes étaient sous surveillance au site de Vwadju et que la contamination se fait au contact rapproché et prolongé, mais ne se fait pas au delà de 4m. Les habitants de Batsa n’ont pas à craindre la dessus», rassure-t-il. A son tour, le secrétaire général du ministère de la Santé a ajouté que les personnes sous surveillance sont contrôlées en moyenne deux fois par jour et que le dispositif est amélioré au fur et à mesure. «Nous faisons avec les moyens de bord, mais le site est en train de se remplir au fur et à mesure des arrivées, donc nous sommes en train d’identifier d’autres sites et nous nous préparons en conséquence au cas où des cas s’échappent et atterrissent ici», a-t-il déclaré.
