Les autorités de Ndzuani et le cordon sanitaire de surveillance se sont réunies, avant-hier mercredi, à la direction régionale de la santé pour étudier le renforcement des mesures de prévention sur la pandémie de Coronavirus qui touche le monde. Plusieurs points ont été discutés, notamment «les mesures de surveillance aux frontières mais aussi la prévention ainsi que le traitement de cette épidémie».
Des propositions ont été avancées, telle que la transformation de l’Ecole nationale de police, située à Trenani (3 kilomètres de Mutsamudu), et qui deviendra «le centre de traitement», si d’éventuels porteurs de la maladie venaient à être identifiés. Le cordon sanitaire pense aussi aménager une aire d’isolement dans les immenses bâtiments jouxtant le centre hospitalier de Hombo, qui devait abriter l’hôpital Cheikh Jassim, dont le chantier s’est brusquement arrêté en 2015.

Un lieu d’isolement

Ce cordon sanitaire de surveillance, composé d’agents de la direction régionale de la santé et de médecins, compte élargir ses équipes de sensibilisation sur la prévention, en incluant des autorités et des chefs religieux ainsi que la société civile.
Et même si jusqu’ à maintenant aucun signe du virus n’est détecté à Ndzuani, la cellule de surveillance reste vigilante, est souhaite être dotée de moyens de prise en charge rapide, au cas où elle se trouverait confrontée à une urgence. C’est ainsi qu’elle souhaite disposer d’un lieu d’isolement au port et à l’aéroport, d’une ambulance spécialisée, d’un renforcement de ses effectifs et de ses capacités par des formations de recyclage.
Représenté à cette réunion par son secrétaire général, le gouvernorat s’est dit disposé «à accompagner le cordon sanitaire de surveillance pour la réussite de ses missions».

Il s’est aussi engagé à mobiliser des moyens financiers, auprès des entreprises publiques et privées, afin d’aider le cordon sanitaire. Abdoulhamid Afraitane pense surtout que «nous devons aussi contrôler les mouvements des Kwasa Kwasa qui font les aller-retour entre Ndzuani et Mayotte».b Il faut noter que la direction de la santé a reçu un équipement pour ses contrôles aux frontières, mais ces outils restent insuffisants, à en croire les spécialistes. «Bien sûr nous avons reçu du matériel, mais c’est du matériel de protection et d’hygiène pour les agents qui seront aux frontières. Nous devrions en recevoir un autre bientôt, nous en faisons le demande auprès des autorités compétentes et des partenaires internationaux», a affirmé le directeur de la Santé de Ndzuani, Mohamed Salim Hafi.

Djalali-eddine M. Moindze