La campagne de dépistage de la malnutrition, combinée à la supplémentation en vitamine A et au déparasitage, destinée aux enfants de 0 à 59 mois, ouverte le mardi 17 décembre, prend fin ce jeudi 19 décembre. Ce programme, mené chaque année par le ministère de la Santé avec ses partenaires, vise à améliorer la santé des enfants, en mettant l’accent sur les localités les plus vulnérables.
À Ngazidja, cette initiative a mobilisé des agents de santé communautaires présents dans chaque village. Une démarche similaire a été menée à Ndzuani et à Mwali, bien que les défis diffèrent d’une île à l’autre. À Ngazidja, le pourcentage d’enfants malnutris pourrait dépasser les 30% déjà recensés. Le dépistage de la malnutrition reste essentiel pour détecter les cas de sous-nutrition ou de surpoids.
Les méthodes utilisées incluent l’évaluation de l’indice de masse corporelle (Imc), la mesure de la circonférence corporelle et des examens alimentaires et cliniques. Ce processus, souvent réalisé dans des hôpitaux et des cliniques, s’intègre aussi dans des programmes de santé publique et permettent une détection précoce.
Améliorer l’état de santé des enfants
Les symptômes de la malnutrition, bien que parfois subtils, peuvent être identifiés par une observation attentive. Une perte de poids, un retard de croissance, une fatigue excessive, des infections fréquentes ou des problèmes cutanés figurent parmi les signes les plus courants. Dès qu’un cas est détecté, les enfants sont orientés vers des centres de prise en charge, notamment Caritas ou le Centre hospitalier national El-Maarouf.
La vitamine A, indispensable pour la santé des yeux, le système immunitaire et la croissance cellulaire, joue également un rôle clé dans cette campagne. Une carence en vitamine A peut entraîner des troubles de la vision, une vulnérabilité accrue aux infections et un retard de développement. Le déparasitage, autre volet de l’initiative, est essentiel pour améliorer l’état de santé des enfants. Les équipes disposent de médicaments adaptés, bien que les stocks soient limités à Ngazidja, contrairement à Ndzuani et Mwali, où l’approvisionnement est jugé suffisant.
Enfin, il est jugé indispensable de sensibiliser les familles à l’importance d’une alimentation équilibrée et variée, incluant fruits, légumes, protéines et céréales complètes. Promouvoir des initiatives comme les jardins communautaires ou les marchés locaux peut également faciliter l’accès à des aliments nutritifs et réduire l’impact de la malnutrition sur les communautés les plus fragiles.