La Direction de la promotion de la santé, à travers la Coordination nationale du programme élargi de vaccination (Cnpev), a convié la presse le vendredi 28 novembre dernier à une conférence consacrée au vaccin contre le papillomavirus humain (Hpv). La rencontre, tenue dans l’après-midi au siège de la Cnpev, a réuni le directeur de la promotion de la santé Ahmed Saïd Ali, la coordinatrice nationale du Programme élargi de vaccination (Pev), Chamsa Halidi Abdallah, des représentants de l’Oms et de l’Unicef, ainsi que la gynécologue Rahia Madi Soilihi et la pédiatre Hamadi Myriam, animatrices de la session.
Rahia Madi Soilihi a expliqué que l’objectif principal était d’informer la population sur l’intégration du vaccin Hpv dans la vaccination de routine, après la campagne nationale, et de répondre aux interrogations qui circulent à son sujet. Elle a rappelé que «ce vaccin existe depuis 2006 et est utilisé dans plus de 147 pays, notamment en France et en Tanzanie» et qu’ «il permet de prévenir le cancer du col de l’utérus». La spécialiste a tenu à dissiper les rumeurs persistantes : «Le vaccin ne provoque ni stérilité ni perturbation du cycle menstruel. Il constitue au contraire une protection essentielle pour la santé maternelle et contribue à l’augmentation de l’espérance de vie.» Elle a également souligné que dans plusieurs pays, une dose coûte entre 110 000 et 135 000 francs comoriens. «Aux Comores, le gouvernement, avec un appui financier de ses partenaires, a permis que la vaccination soit gratuite», a-t-elle indiqué. Pour mieux sensibiliser la population, la gynécologue et le responsable du système de santé de l’Oms aux Comores, Ahamada Msa Mliva, ont rappelé l’importance de vacciner les filles avant tout début d’activité sexuelle.
La prise en charge des effets secondaires
L’on a appris d’eux que «la tranche d’âge de 9 à 14 ans est supposée ne pas être exposée au risque, or, dès le premier rapport sexuel, la probabilité de contracter le virus Hpv atteint 70 %». Et c’est donc pour cette raison que «l’Oms recommande que 90 % des filles de moins de 15 ans soient vaccinées d’ici 2030 pour garantir une couverture sanitaire universelle».La pédiatre Hamadi Myriam a pour sa part insisté sur la prise en charge des effets secondaires, souvent bénins comme une fièvre légère ou une rougeur au point d’injection. Elle a précisé que «leur gestion est totalement gratuite et assurée par le service de pédiatrie de l’hôpital El-Maarouf ainsi que par les Centres de santé des districts à travers le pays».
