Ces échanges consistaient à prodiguer des conseils et expériences en matière de communication, pour permettre aux enfants malentendants et sourds d’avoir droit à une éducation adaptée, gratuite et de qualité. A tour de rôle, les participants ont chacun exprimé un cas d’un enfant vivant avec cette déficience auditive, et qui est privé d’une scolarité comme les autres enfants à cause de ce handicap, avec des exemples concrets de certains enfants qui ont eu cette déficience dès leur naissance, et d’autres qui l’ont eue en grandissant.
Mohamed Saïd fait part du cas de son enfant, qui né normal, mais qui à partir de sa quatrième année, a commencé à perdre l’audition. Il a également été question de la non prise en charge de ces enfants par l’Etat comorien, qui se trouvent contraints à abandonner leur scolarité, alors qu’ils devraient avoir les mêmes chances que les autres enfants, c’est-à-dire avoir droit à l’éducation.
Le directeur de la politique éducative et programme d’enseignement au ministère de l’Education nationale, Abdoulkarim Hassane, a fait part d’un vaste programme au sein du ministère avec l’appui de l’Unicef, pour la scolarisation et la prise en charge des enfants vivant avec un handicap. Ces programmes consistent à permettre à ces enfants d’avoir accès à une éducation adaptée, gratuite et de qualité en milieu scolaire. Il a souligné qu’à part cette conférence débat, des formations sont prodiguées à l’endroit des instituteurs et encadreurs pédagogiques sur la prise en charge de la déficience auditive en milieu scolaire, par les experts orthophonistes du monde.
Les intégrer dans la société
Durant cette conférence débat, Elisabeth Manteau et Sophie Gaussot, deux expertes d’Orthophonistes du monde, ont essayé d’expliquer la manière de vivre et de communiquer avec les enfants vivant avec une déficience auditive, soit en milieu scolaire ou en famille. Sophie Gaussot a expliqué que les enfants malentendants ou sourds ne méritent pas qu’on leur gâche leur chance d’avoir accès à une éducation de qualité.
Certains intervenants ont avancé l’idée de l’ouverture d’une école spéciale, destinée à cette catégorie d’enfants. Les deux expertes d’Odm ont conseillé qu’ouvrir une telle école, n’était pas une bonne idée car ils se sentiraient exclus. Le mieux étant que les enfants soient ensemble dans la même classe avec tous les autres pour qu’ils se sentent intégrés dans la société. En essayant de les traiter sur un même pied d’égalité avec les autres enfants ne vivant pas avec un handicap on les valoriserait.
La manière de communiquer, les choses à éviter avec les enfants malentendants et sourds ont été exposées, pour que les instituteurs et parents d’élèves prennent connaissance de ces techniques de communication en vue de les adopter en classe et à la maison.