Dans la vie d’un musulman, le mois de ramadan revêt une signification très importante. Ce mois particulier est synonyme de purification du corps et de l’esprit, permettant de se rapprocher de Dieu. Cependant, les femmes enceintes ont souvent des préoccupations concernant le jeûne et son impact sur leur santé et celle de leur futur enfant.La femme musulmane se pose souvent des questions et a besoin d’être rassurée sur l’impact du jeûne sur sa santé, surtout lorsque le ramadan coïncide avec les neuf mois de grossesse. Il est important de noter que l’islam permet aux femmes enceintes et aux mères allaitantes de ne pas jeûner et de compenser ces jours ultérieurement, une fois que leur santé est rétablie.
Selon Mohamed Elfatih Jamalylayl, prêcheur et coordinateur du muftorat, « la décision de jeûner ou non doit être prise en consultation avec un médecin ». Il souligne que seul un professionnel de santé peut évaluer si l’état de la patiente lui permet de jeûner sans risque pour elle ou pour son bébé. « La grossesse ne constitue pas en soi une contre-indication au jeûne du ramadan. Cependant, les femmes enceintes, tout comme celles qui allaitent ou les personnes malades, ne sont pas tenues de jeûner si elles craignent que cela nuise à leur santé ou à celle de leur enfant », explique-t-il.
Nassuhati Ibrahim, sage-femme d’État, indique qu’au centre hospitalier El-Maarouf, il est unanimement déconseillé aux femmes enceintes de jeûner. «Dans 90 % des cas de grossesses interrompues pendant le mois de ramadan, cela est lié au jeûne. Il semble donc plus prudent de recommander aux jeunes femmes enceintes ou désireuses de concevoir de ne pas jeûner, surtout en début de grossesse », a-t-elle confié.Elle a également profité de cette occasion pour sensibiliser la population à « l’importance de prendre la santé au sérieux ». En effet, l’islam permet aux femmes enceintes de compenser les jours de jeûne non observés ultérieurement. Alors, pourquoi se compliquer la vie ? Pourquoi risquer sa santé et celle de son bébé ?