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Rapport d’activités d l’Accf I Des résultats ayant «dépassé la cible»

Rapport d’activités d l’Accf I Des résultats ayant «dépassé la cible»

Santé | -   Adabi Soilihi Natidja

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La présentation faite montre que les résultats atteints ont dépassé le public cible malgré les difficultés rencontrées. L’Accf estime qu’il est temps que le pays dispose d’un programme national de lutte contre les cancers.

 

L’Accf (Association comorienne de lutte contre le cancer chez la Femme) a présenté son rapport d’activités pour la période de juin à décembre dernier, lors d’une réunion qui s’est déroulée le vendredi 9 février. Au cours de cette présentation, l’assistante administrative de l’association, Ali Mohamed Nouwayirati, a expliqué que pour cette deuxième cohorte, l’objectif a été de généraliser les activités de prévention du cancer du sein et gynécologique dans les zones non couvertes par la première cohorte, de faciliter l’accès au dépistage du cancer du sein pour les femmes vulnérables et les familles à risque, ainsi que de faciliter l’accès au dépistage du cancer du col de l’utérus.

Manque d’un service d’anapathologie

Elle a noté que les séances d’information avaient été « un succès à hauteur de 104% (sic) », que 60 femmes avaient bénéficié de mammographies et que 131 frottis avaient été réalisés aux frais de l’association. L’on a appris que l’Accf a pris en charge trois patientes en leur fournissant des billets pour se rendre à l’île Maurice, et que des patientes présentant des symptômes suspects de cancer du col de l’utérus ont bénéficié de consultations gynécologiques, dont dix ont été transportées depuis Ndzuani et Mwali aux frais de l’association par bateau.


Cependant, le docteur Soumaihat Ahmed Soilihi, gynécologue en charge des frottis, a informé que sur les 131 frottis réalisés, seuls 54 résultats sont disponibles à ce jour, dont 13 révèlent une forte suspicion de cancer du col de l’utérus. Il a noté que toutes ces patientes ont des antécédents d’avortement.Le projet de l’Accf a rencontré plusieurs obstacles, notamment des retards de réaction à Ndzuani et Mwali malgré les nombreuses relances, la coïncidence avec des périodes de célébrations de mariage, et le dysfonctionnement de la mammographie à Ndzuani. Il y a eu également un important retard dans la réception des résultats des frottis en raison du seul laboratoire d’anatomopathologie à Moroni. Les délestages électriques réguliers ont également causé des retards dans la notification des résultats. Suite à cette présentation, la présidente de l’Accf, Zahara Abdallah Toyb, a insisté sur le besoin d’un service d’anatomopathologie à l’hôpital El-Maarouf, afin de réaliser des biopsies à des tarifs plus abordables que dans le secteur privé. Les participants ont également noté la pénurie d’oncologues dans le pays pour prendre en charge les cas de cancer, ainsi que l’absence d’un programme national de lutte contre cette maladie.


Il est à noter que l’Accf a reçu le soutien du bureau-pays de l’Organisation mondiale de la Santé à deux reprises successives. Pour les activités menées de juin à décembre dernier, elle a reçu une subvention de 12 907 500 francs. La chargée du partenariat avec les organisations de la société civile, Njikam Lobo Clarisse, présente lors de la réunion, a félicité l’association pour ses réalisations, en affirmant qu’elles avaient dépassé les objectifs fixés.

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