Selon la présidente de la Fnasfuc, Sett Fatma Tadjidine, il est difficile de déterminer le nombre de sages-femmes sur l’ensemble du territoire national. Il est impossible à nos jours d' identifier, qui est sage-femme, qui est aide soignante et qui est agent médical. D'où le lancement de ce recensement.
Toute personne qui a le statut de sage-femme, qu’elle exerce ou non, est priée de se faire enregistrer auprès des personnes compétentes munie de son diplôme.
“On est passé d’un chiffre de dix sages-femmes aux années 70, à 480 en 2018. C’est le nombre de celles qui se déclarent de la profession mais nous ne savons pas si elles le sont vraiment ; et à la fonction publique le nombre déclaré n’a pas atteint 300”, avance la présidente de la Fnasfuc.
Manque de moyens
“La majorité de celles qui exercent ont le statut de stagiaire éternelle, car l’Etat ne recrute pas. Un tour fait, l’année dernière, dans les centres et postes de santé révèle que ces stagiaires n’ont pas de dossiers. Il est inconcevable d’utiliser des gens comme ça des années durant bénévolement”, martèle Sett Fatma Tadjidine.
« Nous devons sauver notre profession et mettre en place l’Ordre des sages-femmes ”, poursuit-elle, tout en soulignant que la Fnasfuc manque de moyen. Le recensement peut ne pas aboutir.
“Nous avons entamé une série d’activités et de réformes qui nécessitent des déplacements et nous n’arrivons pas à le faire. Certaines sages-femmes se déplacent pour se faire enregistrer et d’autres non et cela retarde notre travail”, regrette-t-elle.
Abouhariat Saïd Abdallah