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Recrudescence des cas de diarrhée à El-maarouf

Recrudescence des cas de diarrhée à El-maarouf

Santé | -   Abouhariat Said Abdallah

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Depuis un mois, le service de pédiatrie du centre hospitalier national El-Maarouf enregistre une recrudescence d’enfants atteints de diarrhée et de vomisse- ment. Selon le pédiatre Saïd Hassan, plusieurs enfants qu’il consulte et qui sont hospitalisés présentent une diarrhée et des vomissements fébriles et parfois non fébriles.

 

«Les bilans effectués sont normaux, donc on suppose qu’il y a un virus qui circule. Nous savons que chez les enfants, le plus fréquent c’est le rota virus, mais il reste à confirmer», avance le pédiatre qui estime que les causes peuvent être virales, bactériennes, parasitaires ou encore toxique.

Pour sa part, Dr Tadjidine Youssouf, médecin biologiste infectiologue exerçant au laboratoire du Chn El-Maarouf, insiste sur la dernière cause. Selon lui, la période est propice aux toxi-infec- tions alimentaires collectives, avec la célébration des grands mariages. «Cette infection se présente avec une gastro-entérite et beau- coup d’enfants présentent des diarrhées, des vomissements et des douleurs abdominaux. Nous avons émis l’hypothèse qu’il s’agirait d’une toxi-infection alimentaire collective, mais cela reste à confirmer», dit-il. Le service de pédiatrie du Chn El-Maarouf accueille en moyenne 40 enfants par jour, dont la moitié souffre de diarrhée et vomissement. Sept sur 10 enfants hospitalisés présentent ces signes. A en croire Dr Saïd Hassan, le traitement est symptomatique, et la réhydratation est au premier plan.

Dr Tadjidine Youssouf appelle ses collègues des services de pédia- trie à envoyer les échantillons au service de laboratoire afin qu’ils puissent confirmer le micro-organisme responsable de cette gastro-entérite. «J’appelle à une approche collective qui va impli- quer le service d’hygiène, l’unité de bactériologie alimentaire de l’institut national de recherche pour l’agriculture et la pêche (Inrape) et le laboratoire d’El- Maarouf et demande aux pédiatres d’acheminer les prélèvements au niveau de ces différentes structures en vue de la confirmation du micro-organisme responsable de cette gastro-entérite», a-t-il indi- qué. Selon l’infectiologue, en l’absence de prise en charge rapide, la toxi-infection alimentaire collective peut être mortelle. Il rappelle les mesures d’hygiène élémentaires qui sont de faire bien la vais- selle, laver les mains, assurer une réfrigération correcte des aliments et conserver les aliments au chaud à 60 degrés Celsius.

 

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