Retour en force du paludisme à Ngazidja. Ce constat alarmant a été établi par le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) qui en a profité pour tirer la sonnette d’alarme dès le mois dernier.
Et pour cause, alors que le Pnlp enregistrait 12 cas en moyenne par jour durant le mois de janvier, un rythme qui avait été le même au début de ce mois en cours, la tendance a contre toute attente, augmenté. Si bien que depuis quelques jours, le programme enregistre désormais 20 cas de personnes atteintes de paludisme par jour.
“Inquiétant” selon le Dr Hafidhou Mohamed chef de service du suivi évaluation. Selon lui, le Pnlp s’attendait à ce que la recrudescence intervienne entre mars et avril mais la tendance a brusquement changé et l’augmentation a commencé plus tôt que prévu.
Durant les mois de février et mars, la situation sera très tendue, le rythme doit commencer à diminuer à partir du mois d’avril selon nos prévisions avertit le chef de service suivi évaluation du programme national de lutte contre le paludisme.
A Ngazidja, la population s’inquiète déjà de la passivité des autorités et de l’absence de sensibilisation face à ce retour en force du paludisme. Soucieuse d’autant plus qu’on devait tendre vers 0 cas cette année, afin d’aller vers l’élimination du paludisme.
Toujours est-il qu’avec plus de 500 cas enregistrés au mois dernier, ce nombre va indéniablement doubler ce mois de février.
Une baisse des cas à Mwali
A ce propos, le Dr Hafihou Mohamed indique que des réunions seront organisées la semaine prochaine avec les médecins de districts pour qu’ils soient impliqués.
Il n’appartient pas uniquement au Pnlp de faire la sensibilisation, nous voulons impliquer les médecins de districts. Une réunion avec eux est prévue le 20 et la sensibilisation débutera le 25 février à Ngazidja dit-il.
Concernant Mwali, aucun nouveau cas n’a été enregistré depuis le 10 février dernier. La situation semble être maitrisée depuis le déplacement d’une équipe du Programme nationale de lutte contre le paludisme à Mwali, suivi du traitement de masse.
Selon le même Hafidhou, “50 cas ont été enregistrés jusqu’au 9 février, selon les Tdr (test de diagnostic rapide) de Mwali, et à partir du 10 février aucun nouveau cas ne l’a été”, dit-il.